En mars, le jury municipal a choisi les cinq lauréats (*) qui auront la chance de plancher sur le nouvel aménagement de l’ensemble esplanade/République. Mis en place fin 2003 par la municipalité, le projet a suscité 54 candidatures françaises, italiennes et allemandes. Il rendra à cet espace l’aspect d’une longue coulée, conforme à la vision des urbanistes du début du XIXe siècle. Les 440 places de stationnement aérien seront ainsi remplacées, à l’automne 2007, par 620 emplacements enterrés, dans le prolongement du parking souterrain actuel. Au mois de septembre, un second jury désignera l’équipe pluridisciplinaire (architectes, urbanistes, paysagistes) chargée de donner un nouveau visage à cette entrée de ville construite en 1802.
Priorité piétons. Les projets présentés à la rentrée devront privilégier le minéral, dans la continuité du végétal de l’esplanade, où les 24 marronniers et les 13 platanes seront remplacés par des tilleuls de 12 à 13 ans d’âge disposés en rangées, afin de redonner à l’espace sa configuration d’origine. « Le projet aura également des répercussions significatives sur la circulation », indique André Nazeyrollas, premier adjoint chargé de l’urbanisme. Un souterrain pourrait ainsi être creusé sous l’avenue Ney qui sépare actuellement la place de la République et l’esplanade. Rendu aux piétons, l’espace renforcera la perspective allant du minéral de la République au végétal de l’esplanade, pour se prolonger vers l’ouest en direction du mont Saint-Quentin qui se dresse à l’horizon.
Dotée d’un nouveau mobilier urbain, d’un nouvel éclairage et d’éléments de décoration, la place de la République rajeunie privilégiera les petits équipements permettant d’optimiser la surface pour l’installation de chapiteaux et de structures légères, dans le cadre de manifestations temporaires. Le coût du projet se monte à 20 millions d’euros.