Grignotage des terres, mitage, étalement urbain, etc. Tout le monde semble dire "stop" et pourtant le coup d’arrêt n’est pas réellement porté. L’objectif zéro artificialisation nette est une urgence face à la fracture territoriale, au changement climatique, au déclin de la biodiversité...
« En Loire-Atlantique, où l’on accueille chaque année 17 000 nouveaux habitants, nous avons artificialisé deux fois plus de foncier ces 70 dernières années que ce qui a été fait depuis l’histoire de l’humanité, assure Philippe Grosvalet, président du conseil départemental. Nous avons réussi à diviser cette progression par deux depuis 2010 mais ce n’est pas suffisant et nous nous sommes fixé l’objectif de zéro artificialisation nette ».
Une circulaire et un colloque en juin
Avec un littoral et la métropole de Nantes qui séduisent toujours plus de nouveaux habitants, mais également une histoire qui restera marquée par l’épisode de Notre-Dame-des-Landes, le département de Loire-Atlantique se veut comme un laboratoire de la notion de « zéro artificialisation nette ».
Pris en application de la loi biodiversité de 2016, ce concept a été introduit dans le Plan biodiversité de juillet 2018. L’objectif est d’éviter toute nouvelle imperméabilisation des sols ou de la compenser par une « renaturation » équivalente d’espaces artificialisés. Une circulaire sur sa mise en œuvre à l’attention des préfets doit être publiée en juin.
C’est d’ailleurs le 17 juin que le département de Loire-Atlantique, avec le concours de l’Agence foncière de Loire-Atlantique, et en partenariat avec La Gazette des communes et Le Moniteur, organisera un colloque national sur ce thème. Comment mettre en œuvre la zéro artificialisation nette en France ? Comment créer ce modèle d’aménagement renouvelé, plus respectueux des ressources naturelles et agricoles, à l’échelle humaine ?
Ces questions guideront les échanges et les débats de cette journée organisée autour de tables rondes et de rencontres à la Cité des congrès de Nantes.
Tous les professionnels de l’aménagement et de la fabrique de la ville sont concernés et, bien sûr, les élus locaux. « A la grande différence du réchauffement climatique, où chacun se renvoie les responsabilités, les collectivités locales, et principalement les maires, sont en première ligne » résume Philippe Grosvalet.
Entrée libre sur inscription (nombre de places limité) sur : www.loire-atlantique.fr/terres-a-menager.