Alors qu'EDF, maître d'ouvrage et d'oeuvre du chantier de l'EPR de Flamanville, prévoit une mise en service en 2012, la présidente du directoire d' Areva, Anne Lauvergeon, a indiqué mercredi 12 octobre que celle-ci interviendrait avec un an de retard. Le réacteur nucléaire de troisième génération démarrerait donc en "2013", a déclaré Mme Lauvergeon, interrogée sur France Inter.
La présidente d'Areva a imputé la responsabilité de ce retard à EDF. "C'est à EDF de s'exprimer sur le sujet. Nous, nous sommes, en ce qui concerne Flamanville, parfaitement à l'heure dans nos livraisons", a-t-elle affirmé.
Malgré des retards dans le creusement du tunnel d'évacuation des eaux de refroidissement, EDF a toujours maintenu son objectif d'une mise en service en 2012. Le groupe avait annoncé la semaine dernière avoir décidé d'adopter une méthode plus coûteuse que prévu pour accélérer l'avancement du chantier de Flamanville, et "retourner à l'échéance prévue" de mise en service en 2012. Ironie de l'histoire, Areva a lui-même plus de deux ans de retard dans la construction de l'EPR finlandais, le premier du genre, dont il est maître d'oeuvre. Les travaux, censés durer de 2005 à la mi-2009, devraient finalement s'achever en 2012.
Adrien Pouthier avec AFP