Il y a un an, la Métropole de Lyon a été créée, emportant les compétences départementales et une partie de ses dettes avec ! A l’époque de la fusion entre la communauté urbaine de Lyon et le département, la dette globale de ce dernier s’élevait à 868 millions d’euros, dont plus de 216 millions d’euros de dettes toxiques. Selon la clé de répartition fixée à 65% pour la Métropole et 35% pour le nouveau département du Rhône, les dettes toxiques ont été réparties à hauteur de 76,4 millions d’euros pour le département et de 140 millions d’euros pour la Métropole.
Ces emprunts, contractés sur la base de taux variables, sont notamment indexés sur la parité avec le franc suisse. Lorsque La Banque nationale suisse a décidé, en 2015, de déplafonner la parité de sa monnaie avec l’euro, cela a entraîné une inflation des taux d’intérêts…
Pour se sortir de frais financiers astronomiques, les deux instances ont opté pour le remboursement anticipé de leurs dettes à la Sfil, ex-Dexia, porteuses des contrats. Un désengagement qui a un coût: la Métropole acquittera la somme de 274 millions et le conseil départemental celle de 149,6 millions. Les deux collectivités bénéficieront toutefois du Fonds de soutien créé par l’Etat à hauteur de 146 millions d’euros pour la Métropole de Lyon et de 80 millions pour le département. De quoi alléger la facture…