La métamorphose d’un bâtiment industriel

Exemplaire par l’utilisation des matériaux, la transformation de la halle Pajol à Paris est aussi une vitrine pour les équipements techniques.

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Sauvée de la destruction en 2004, l’ancienne halle de la rue Pajol, à Paris XVIII, est en cours de transformation. Hier dédiée au stockage des marchandises transitant par la gare de l’Est, ce bâtiment à structure métallique de 1926 va changer d’usage pour abriter à terme une auberge de jeunesse de 330 lits (avec sa zone de restauration), une salle de spectacle, des salles de réunion, une bibliothèque, des commerces et même 8 000 m² de jardins publics. Mené par l’architecte Françoise-Hélène Jourda, le projet passe par la réhabilitation de la halle, raccourcie de 18 travées à l’origine (252 m) à 10 travées actuellement (140 m), et par la construction, dans l’espace intérieur libéré, d’un nouveau bâtiment mixte bois-béton.

Dix sheds conservés

« Plutôt que réhabilitation, c’est le mot réutilisation qui s’applique », insiste Mélanie Faugouin, architecte de l’agence Jourda, indiquant notamment que les dix sheds conservés serviront de support à la plus grosse centrale photovoltaïque urbaine de France. Un atout de taille pour faire de cet ouvrage un bâtiment à énergie positive, ce qui était, dès le départ, l’objectif de la maîtrise d’ouvrage. Afin de réduire les dépenses énergétiques, le bâtiment n’aura pas recours à la climatisation mais sera équipé d’un puits canadien, de réflecteurs solaires et de brise-soleil verticaux. Faibles grâce à l’épaisseur de l’enveloppe (47 cm), au recours au triple vitrage et à l’installation d’une ventilation double flux, les besoins de chauffage seront couverts par le réseau CPCU (Compagnie parisienne de chauffage urbain). Il en sera de même pour les kWh nécessaires à la préparation de l’eau chaude sanitaire qui ne seraient pas fournis par les tubes solaires et les systèmes de récupération de chaleur mis en place.

Quant à la structure, « chaque matériau, bois ou béton, a été choisi avec le souci d’être le plus efficace possible », explique Matthias Carrière, chef de projet chez C & E Ingénierie. Résultat : du béton pour les dalles (inertie thermique) et les voiles de contreventement, du bois pour les façades, les murs porteurs et l’essentiel des poteaux.

« Le choix de la préfabrication a été privilégié pour l’ensemble du chantier. Ainsi, tous les voiles béton sont des prémurs », souligne Michel Perrin, directeur technique d’Arbonis. Seules les poutres de rive et les dalles (18 à 22 cm d’épaisseur) ont été coffrées et coulées en place. La livraison de l’ouvrage est prévue pour septembre 2012.

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