La justice autorise la reprise du chantier du CDG Express

Alors qu’un jugement du tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis), avait stoppé les travaux début novembre 2020 en annulant une dérogation à l'autorisation environnementale permettant de traverser des zones où vivent des espèces protégées, la Cour administrative d'appel de Paris a autorisé, en attendant de statuer sur le fond, la reprise des travaux du futur train rapide qui doit relier Paris à l'aéroport de Roissy.

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Le tracé de CDG-Express

Début novembre 2020, le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) avait stoppé les travaux du CDG Express en annulant une dérogation à l'autorisation environnementale permettant de traverser des zones où vivent des espèces protégées. Les juges avaient estimé que le projet ne constituait pas "une infrastructure indispensable, répondant, par conséquent, à des raisons impératives d'intérêt public majeur", autorisant la destruction de cette biodiversité.

Jeudi 18 mars, la Cour administrative d'appel de Paris a autorisé la reprise des travaux du futur train rapide qui doit relier Paris à l'aéroport de Roissy. Mais cette position, adoptée au stade du sursis à exécution et qui a pour effet de permettre la reprise des travaux "ne préjuge cependant pas de la réponse qui sera ultérieurement apportée aux requêtes au fond", a rappelé la Cour administrative d'appel.

Ainsi, la décision rendue à Montreuil ne sera pas appliquée "jusqu'à ce qu'il ait été statué sur le recours" au fond déposé par le ministère de la Transition écologique, SNCF Réseau et la société Gestionnaire d'infrastructure CDG Express, également à l'initiative de cette demande de sursis.

Délais à l'étude

"Ça signifie qu'aujourd'hui l'ensemble des travaux du projet peut reprendre et va reprendre progressivement" sur l'ensemble du tracé, s'est félicité Grégoire Marlot, président du Gestionnaire d'infrastructure CDG Express.

Le CDG Express, un projet de liaison Gare de l'Est-aéroport de Roissy de 32 km pour un montant de 2,2 milliards d'euros, devait théoriquement ouvrir fin 2025, mais enregistre du retard sur le calendrier, sans pour autant savoir "combien", a précisé M. Marlot, indiquant que ces délais étaient à l'étude.

Ces démêlés judiciaires ont une conséquence directe sur la rénovation de la ligne B du RER, en partie financée --à hauteur de 537 millions d'euros-- par le projet de CDG Express, et dont les plannings des travaux sont intimement liés.

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