40 millions d'euros supplémentaires vont être engagés par la France au profit de l'initiative pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement de la Banque africaine de développement (BAfD).
Cet engagement a été confirmé, vendredi 1 avril, par le ministre français des Finances Thierry Breton qui s'exprimait à l'ouverture d'une conférence sur l'eau à Paris devant les représentants de différentes organisations internationales.
L'initiative de la BAfD, lancée en juillet 2004, vise à étendre la couverture des services d'approvisionnement en eau salubre et en assainissement à 80% de la population d'ici 2015, à partir d'un taux qui n'était que de 47% en 2000 pour l'eau potable et 44% pour l'assainissement. Cette initiative "joue un rôle crucial: d'une part, le financement des infrastructures physiques nécessaires pour atteindre l'objectif du Millénaire; d'autre part des principes et des modes d'action clé pouvant servir de support à la coordination des bailleurs internationaux", a déclaré M. Breton.
Son coût est estimé à 14 milliards de dollars sur dix ans.
Dans le même temps, la France "s'engage à mettre son expertise dans le service de l'eau au service des pays africains", a-t-il ajouté. "Les multiples acteurs français de l'eau seront chargés d'opérer un transfert de connaissances tout en renforçant les programmes à l'échelon local. Notre aide sera orientée autour de trois axes principaux: l'assainissement, l'accès aux populations défavorisées et la gestion des ressources", a-t-il dit.
M. Breton avait auparavant rappelé que la France a "entrepris de doubler son aide publique au développement dans le secteur de l'eau et en Afrique pour atteindre 360 millions d'euros par an d'ici 2007".
Réduire de moitié la proportion de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable est l'un des objectifs de développement pour le Millénaire, d'ici 2015. Ces objectifs prévoient en outre que tout le monde ait un accès à l'eau potable d'ici 2025.