Alors que l’horizon s’éclaircit pour l’éolien offshore, et à quelques jours du Colloque annuel de l’éolien qui se déroulera à Paris les 16 et 17 octobre, France Energie Eolienne fait savoir mardi 8 octobre que « l’ensemble de la chaîne de valeur [du secteur] en France employait 18 200 personnes [en 2018], soit une augmentation de 6,4% par rapport à 2017 (+1 100 emplois), et de près de 15% depuis 2016 ».
La fédération estime même que « pour chaque nouveau MW d’énergie éolienne raccordé, la filière créé 1,2 emploi ».
Pour le président de l’organisation professionnelle Olivier Perot, les 1 000 entreprises du secteur - des PME ou des ETI pour la plupart - sont « en capacité de créer encore plus d’emplois et de valeur, de participer à l’amélioration des formations, d’accompagner le développement de nouvelles technologies. »
Seule condition : avoir de la visibilité et une feuille de route plus claire pour accélérer les recrutements. « Gageons que la PPE permette cette lisibilité et donne le coup d’accélérateur que nous attendons tous », espère-t-il.
Lobbying auprès des maires
Autre argument avancé par France Energie Eolienne pour défendre l’activité du secteur : les revenus fiscaux, tirés de l’installation des éoliennes.
Selon la fédération, pour chaque MW installé, la puissance publique percevrait 15 000 € de taxes (taxes foncières, cotisation foncière des entreprises, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux).
« Un parc éolien récent (lauréat d’appel d’offres) créé ainsi chaque année un million d’euros de retombées fiscales, reversé aux différentes collectivités locales de sa zone d’implantation », calcule l’organisation professionnelle.
En France, 1 552 MW d’énergie éolienne ont été raccordés en 2018, portant à 15 309 MW la puissance totale raccordée au 31 décembre.
L’hexagone compte ainsi 1380 parcs, soit 7950 éoliennes réparties sur le territoire, ce qui permet de couvrir 6% de la consommation d’électricité française.
