La Fédération française du bâtiment de l’Hérault, qui a tenu son assemblée générale le 4 juillet, craint que les pertes d’emploi ne s’accélèrent en 2014. « Le nombre d’entreprises en redressement ou en liquidation judiciaire est passé en un an de 225 à 265, commente Patrick Ceccotti, président de la FFB Hérault. Mais le nombre d’emplois concernés est passé de 400 à 1 400, ce qui signifie que les entreprises touchées sont de plus grande taille. Or, nous savons que 90 % des redressements judiciaires se terminent en liquidation. Si l’on ajoute à ce chiffre l’érosion due au non- renouvellement de contrats, nous risquons d’enregistrer une perte de 2 000 emplois, soit le double de celle constatée en 2013. » Sans réel signe de reprise.
Logement social
« Nous manquons de visibilité, déplore Patrick Ceccotti. Tous les indicateurs se dégradent mois après mois et nous ne voyons pas sortir de nouveaux chantiers. Même si le nouveau maire de Montpellier nous a rassurés en réaffirmant la nécessité de continuer à produire des logements. » Face au marasme de l’immobilier privé et à l’atonie de la commande publique, l’espoir pourrait venir du logement social. Mais les entrepreneurs dénoncent les prix pratiqués. « Dans le gros œuvre, plus aucune entreprise de notre fédération ne peut travailler dans le logement social, témoigne Patrick Ceccotti. Il y a encore un an ou deux, les prix étaient très bas, mais pas indécents comme aujourd’hui. Cette situation bénéficie aux entreprises que nous dénonçons : celles qui font appel à de la main-d’œuvre étrangère. »
Le bâtiment emploie 17 500 salariés dans l’Hérault. Depuis 2008, il a perdu 21 % de ses effectifs. La FFB fédère 500 entreprises représentant la moitié des salariés (9 000 personnes).