Ils succèdent ainsi à l'urbaniste François Grether -déjà associé à Michel Desvigne- concepteurs de la première phase (41 ha), lancée en 2003 et dont les premiers chantiers de logements et d'espaces publics seront livrés à l'automne 2009.
Lyon Confluence prévoit d'étendre le centre-ville de Lyon -sur plus de 150 ha au total- au sud de la gare de Perrache sur la presqu'île située entre le Rhône et la Saône. C'est l'un des plus importants projets urbains français en cours. Il vise à terme (2015) la construction de un million de m2 (logements, activités, centre commercial et de loisirs...), d'un nouveau parc en bord de Saône, d'une place nautique, de deux ponts au-dessus du Rhône pour le relier au quartier de Gerland. Le tout représentant des investissements, publics et privés, se montant à près de 1,2 milliard d'euros. Porté par le maire actuel, Gérard Collomb, le projet avait néanmoins été initié à la fin des années 90, par son prédécesseur Raymond Barre.
Les architectes Herzog et de Meuron sont mondialement célèbres pour leur projets d'architecture (musée Tate Modern à Londres, stade olympique de Pékin, projet tour triangle à Paris...), mais moins connus pour leurs projets urbains, développés essentiellement à Bâle, ville où se situe leur agence. Ils rendront leurs premières propositions pour la deuxième phase de Lyon Confluence en novembre prochain. Adeptes d'une démarche attentive au contexte géographique, historique et politique, ils procèdent par une analyse fine du territoire pour en dégager la singularité. "Sur la presqu'île lyonnaise, elle saute aux yeux puisque la présence de deux fleuves crée quatre rives avec lesquelles il faut composer", remarque Pierre de Meuron. La présence actuelle de l'autoroute A7 sur la rive droite du Rhône complique néanmoins singulièrement les choses. Les premières réflexions des architectes les conduisent à privilégier dans la partie nord du site des "îlots traversants", "perméables vis-à-vis de l'espace public" et accueillant une mixité de fonctions. En partie sud, vers la confluence elle-même -où devrait être construit le musée des sciences et sociétés porté par le conseil général- ils préconisent une structure urbaine plus libre, plus végétale, incluant la conservation de bâtiments existants. Leur projet sera finalisé début 2010 pour un début de travaux début 2012.
