«Exalter la biodiversité de manière positive et mettre en évidence ce pouvoir qui est le nôtre de la valoriser et de la préserver, tel est l’enjeu de cette nouvelle édition », écrit Chantal Colleu-Dumont, directrice du festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, en introduction au vingtième festival intitulé « Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité heureuse ». Vingt-quatre équipes sélectionnées sur concours et plusieurs cartes vertes attribuées à des personnalités (dont les architectes Dominique Perrault et Edouard François) se sont ainsi attelées à démontrer l’urgence de sauver le monde végétal dans sa variété. Face à l’immensité de la tâche, les concepteurs des jardins ont employé des modes d’expression très divers, permis par le thème abordé.
Scénographie onirique, « La nature des choses » (Soline Portmann, Aurélie Zita et Mioko Tanaka), réconcilie l’homme et la nature par un entrelacement de végétaux et de meubles d’intérieur. Dans « La bibliothèque du souvenir », seules subsistent les tiges des plantes devenues supports d’exposition (en bas à gauche). « Manier avec précaution » (Jeroen Jacobs et Maarten Jacobs) met en scène des plantes qui, pour survivre, sont acculées à subir des perfusions. Par leur gigantisme, « Les bulbes fertiles » expriment haut et fort la nécessité de préserver la richesse des sous-sols (ci-dessous). Les enjeux urbains ne sont pas oubliés avec « Lucy in the sky » où, densité oblige, les jardins s’installent sur les toits des cités (en bas à droite). Toutes ces manières de voir et de faire voir la biodiversité à l’aide d’un grand nombre de végétaux recensés font de cette édition 2011 une belle leçon de botanique.


