L’ITE, « un marché qui reste à évangéliser »

A Batimat, industriels et artisans ont échangé sur l’avenir du marché français de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE). Moralité : peut mieux faire

Dans le cadre du club Construire durable, organisé par Le Moniteur à Batimat, les industriels de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) et des artisans ont échangé, vendredi 11 novembre, quant à l’avenir d’un marché que la règlementation environnementale rendent de plus en plus alléchant. Théoriquement… Parmi les participants : Nicolas Esminger, PDG de STO France (leader français de l’isolation thermique extérieure) mais aussi vice-président du groupement du mur manteau ; Olivier Surtel, artisan à Chatillon-sur-Loire (Loiret) ;  William Daymon, directeur commercial de Gascogne, Stéphane Duverney,  gérant d’Inter-façades une entreprise du Val-d’Oise, et Georges Blercy, artisan-peintre toulousain, conseiller UNA professionnel  peinture-vitrerie-revêtements. Voici les pricipaux extraits de leurs interventions et témoignages.

Nicolas Esminger (STO France) : « Un nombre élevé de fabricants a aujourd’hui une offre ITE de qualité. Cependant, en dépit d’une forte croissance de ce marché, l’ITE n’est pas encore une évidence en France. L’ITE revient moins cher en termes de coûts, mais le retour sur investissement reste limité. 80% de nos demandes se font sur du logement neuf, il y a donc un énorme potentiel sur ce marché. »

« L’isolation par l’intérieur était plus efficace avant que n’apparaissent les réformes énergétiques, mais elle l’est beaucoup moins aujourd’hui. »

William Daymon (Gascogne) : « Pour reprendre une formule connue, le marché reste à évangéliser. Les fabricants mettent en place une offre de service par le biais d’outils et d’accessoires « très terrain » dans le but de contribuer au développement de ce marché. »

Nicolas Esminger (STO France): « En termes de grandeur de marché, l’ITE en France équivaut au marché autrichien. Ce qui donne un ordre d’idée des progrès à faire en termes de conquête de marchés. Nous sommes encore loin derrière l’Allemagne et la Pologne, leader incontestés en la matière. »

Olivier Surtel (artisan peintre) : « Les pratiques de dumping viennent essentiellement du jeu sur la main-d’œuvre, mais aussi sur les produits venus de Pologne. »

Nicolas Esminger (STO France): « Le logement social est un gros consommateur. Les maisons individuelles également, mais 70% de la totalité de nos interventions en ITE se font dans le logement social. »

Georges Blercy (artisan peintre): «  En arpentant les allées du salon, j'ai pu apercevoir du béton cellulaire en doublage extérieur, c’est quelque chose qui me semble très intéressant. »

Nicolas Esminger (STO France) : « Il y a une réelle prise de conscience sur la nécessité de faire de la formation, beaucoup d’industriels s’y mettent, tout cela va dans le bon sens à mon avis. »

William Daymon : « Nous pouvons encore innover sur la partie mise en œuvre de l’amélioration de la performance du produit. On souhaite absolument que les entreprises qui poseront ces matériaux soient correctement formées.

Georges Blercy : « Le plus dur aujourd’hui c’est de vendre l’ITE aux clients. L’approche commerciale doit être complètement nouvelle, il faut absolument travailler à sa promotion, car les clients sont en demande. »

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