L'Ile-de-France engage sa transition énergétique régionale

Réunis en séance plénière les 22 et 23 novembre, les élus d'ILe-de-France ont consacré une grande partie de leurs discussions au futur

La région Ile-de-France a décidé de poursuivre sa politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre en validant en séance plénière vendredi 23 novembre sa nouvelle politique énergie-climat.

Les élus ont ainsi affirmé trois grandes priorités.

La première : lutter contre la précarité énergétique en agissant sur la prévention et en recherchant la correction des inégalités sociales et territoriales.

En effet, d’après les derniers constats de l’Anah qui datent de 2006, plus d’un Francilien sur cinq souffre du froid -dont un quart des habitants en HLM  et 300 000 franciliens ne se chauffent pas assez par manque de moyen.

Deuxième priorité : réduire la consommation énergétique des bâtiments.

Pour ce faire, la Région a adopté son schéma régional du climat de l'air et de l'énergie (SRCAE) qui milite pour une consommation responsable de l’énergie en encourageant la sobriété et l’efficacité énergétique en Ile-de-France.

Ce plan présente une série de mesures de prévention,  d’identification des ménages concernés, d’aide financière et technique :

- La participation en soutien aux collectivités engagées dans un Service local d'intervention de maitrise de l'énergie –SLIME. Cet appel à projet national vise à développer des stratégies territoriales d'intervention concertées pour détecter les situations de précarité, accompagner et orienter les ménages concernés.

- La participation aux Fonds sociaux d'aide aux travaux de maitrise de l'énergie des départements (FSATME). Ce fond permet notamment d’engager les fonds pour les petits travaux permettant des interventions d'urgence, peu coûteuses, qui améliorent immédiatement les conditions de vie des ménages qui ne peuvent engager immédiatement une rénovation globale.

- Le développement d’une convention avec L'Anah pour la mise en œuvre du programme "habiter mieux". Les objectifs sont de réduire les frais des ménages pour les travaux et diminuer les inégalités territoriales.

Enfin : développer les énergies locales, renouvelables et de récupération. Pour rappel, l’Île-de-France se caractérise par une très grande dépendance aux énergies non renouvelables et externes : 94% de l’énergie finale consommée provient d’énergies fossiles et fissiles, et 51% plus particulièrement du pétrole, du fait de l’importance des transports dans la région. Quant à l’habitat francilien, il dépend essentiellement du gaz naturel (43%) et de l’électricité (28%) pour le chauffage.

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