Le nouveau numéro 2 du groupe Vinci vient de rentrer d’un « road show » financier dans les grandes villes américaines. Un baptême du feu pour Xavier Huillard. Le P-DG Antoine Zacharias vient en effet de l’appeler à ses côtés pour lui confier la supervision de la construction, des travaux routiers et des travaux électriques (Xavier Huillard restant président de Vinci Energies) et l’assister dans les dossiers de développement du groupe. C’est vraisemblablement parce qu’il a brillamment réussi à la fois la fusion Vinci-GTM dans le domaine de la construction et la création de Vinci Energies dans l’électricité que ce X-Ponts de 50 ans succède aujourd’hui à Bernard Huvelin. La mission que lui a confiée Antoine Zacharias est double : développer la cohérence et les synergies entre les métiers du groupe tout en menant le développement européen.
Xavier Huillard, qui est né dans la marmite africaine du BTP (son père était patron de Dumez à Abidjan), dirige avec des principes et des symboles. Sa méthode pour gérer les acquisitions a prouvé toute son efficacité : il réfléchit de façon précise au plan d’intégration en termes de principes et de partage des responsabilités et le déroule ensuite de façon méthodique. Convaincu de la force des symboles, il avait annoncé, lors de la constitution de Vinci Construction, que cette holding tiendrait dans 200 m2avec moins de 10 personnes. Pari tenu !
Xavier Huillard apprécie qu’on vienne le voir à heure fixe… même quand on n’a rien à lui dire, estimant que c’est justement quand on se voit régulièrement qu’on a des choses à se dire. Partisan de la circulation de l’information, il est convaincu que peu de sujets méritent vraiment le secret.
Derrière le manager efficace se cache un mélomane amateur de chant qui a baptisé son voilier ancré en Bretagne «Ombra mai fu», sur la suggestion d’un de ses fils… qui l’avait entendu chanter inlassablement ce largo de Haendel…