Porteur de l'opération avec une garantie de la banque régionale Cepac, le promoteur marseillais LC2I débute la rénovation de la prison Sainte-Anne, rachetée pour 2,65 M€ à la Ville. « L'essentiel
du bâti carcéral accueillera dans sa partie nord sur 5 000 m2 SP, 72 logements intergénérationnels en accession sur quatre niveaux, commercialisés, pour certains, en loi Malraux, avec un accompagnement du Groupe François 1er », souligne Gérard Dussillol, associé chez LC2I. Sur cette partie en forme de U autour d'un futur jardin, l'architecte des Bâtiments de France a autorisé la création de 21 maisons-appartements en duplex.
Le mur d'enceinte grignoté. Après le désamiantage et la destruction de bâtis qui encombrent la cour, l'entreprise Girard, qui pilote les travaux dont le montant s'élève à 18,6 M€, s'attaquera mi-avril aux 9 200 m2 de la partie sud. Le mur d'enceinte sera pour partie détruit pour ouvrir la rue Banasterie sur une nouvelle place. Plus haute que la voirie, le nouvel espace sera accessible par des escaliers. « La déclivité sera mise à profit pour loger les voitures des résidents dans un parking de 79 places, creusé sous la cour et son jardin en surface. Cette idée de LC2I a particulièrement influencé le jury », confesse Sébastien Giorgis, adjoint au maire chargé du patrimoine. « Nous gardons les murs et les voûtes originelles et nous adopterons des matériaux modernes pour les parties contemporaines », précise Vincent Speller, architecte au sein de l'agence Fabre-Speller, qui partage le projet avec Baua.
La façade sud de l'ancienne prison accueillera, elle, notamment une auberge de jeunesse de 1 750 m2 sur trois niveaux, ainsi que des commerces essentiellement de bouche, une pharmacie et un centre médical. LC2I rétrocédera ensuite à la Ville un espace de 680 m2 pour une « friche culturelle ».
La partie sud sera livrée avant le festival, en juillet 2020. La remise des clés des logements suivra neuf mois plus tard. Dans le même temps, la Ville mettra en calade les rues du Rempart-de-la-Ligne et Banasterie afin de mettre en valeur l'extérieur de la chapelle des Pénitents noirs adossée au mur d'enceinte.
