Qu’attendez-vous du second mandat d’Emmanuel Macron ?
Qu’on nous traite en adultes. Nous voulons travailler utilement pour le pays, dans le respect des institutions nationales. La crise des Gilets jaunes a révélé la mairie comme l’une des rares institutions de la République à conserver la confiance des Français. Pour refonder la relation entre l’Etat et le bloc local à partir de ce constat, il faut mettre fin à l’infantilisation des maires et réaffirmer leur liberté d’action.
Quelles demandes concrètes en déduisez-vous ?
Sortir de cet assommoir de textes qui prétendent tout encadrer ; arrêter d’imposer des schémas obligatoires qui entretiennent l’effet silo ; en finir avec la systématisation des appels à projets qui excluent la moitié des territoires des dynamiques nationales… Et enfin, retrouver le principe de la responsabilité des maires face aux contribuables.
Comment traduire ce principe dans les ressources budgétaires ?
Déjà fragilisé par son surendettement, l’Etat a remplacé nos ressources par des dotations. Cette tutelle archaïque échappe à toute logique de saine gestion : contrairement à l’Etat qui s’endette pour financer son fonctionnement, les communes et intercommunalités n’empruntent que pour investir. Le rétablissement d’une ère de confiance et de respect mutuel est nécessaire pour améliorer le fonctionnement des pouvoirs publics, au bénéfice des Français.