L’Etat débloque la reconstruction du CHU de Rennes

Avec ce soutien financier, le projet de regroupement sur le site unique de Pontchaillou va pouvoir démarrer. Les attributaires du marché en conception-réalisation seront désignés à la rentrée.

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
Arrivée depuis le centre historique de Rennes et halte SNCF Pontchaillou ; à gauche, le futur pôle femme-mère-enfant. Image prospective tirée des études de schéma directeur réalisées par l’agence Emmanuelle Colboc & Associés.

En annonçant un soutien financier de 87 millions d’euros, l’Etat donne le feu vert au démarrage attendu d’un grand projet breton : le regroupement des activités du CHU de Rennes sur le site unique de Pontchaillou. Un foncier de 32 hectares, occupé pour l’heure à hauteur de 40 % seulement.

Le projet de reconstruction du CHU a en effet obtenu un avis favorable définitif du Comité interministériel pour la performance et la modernisation de l’offre de soins (Copermo), le 16 juillet 2019.

D’une capacité de plus de 1 830 lits, l’activité du centre hospitalier se répartit sur quatre sites dont celui de l’hôpital Sud dans le quartier du Blosne qui comprend notamment un pole mère-enfant et les urgences pédiatriques. La dispersion des lieux de soins ajoutée à un patrimoine vieillissant, datant principalement des années soixante-dix, a amené ce projet de modernisation globale.

Reconstruction en trois phases

Initié dès 2015, le schéma directeur immobilier confié à l’agence Emmanuelle Colboc et au groupe Egis en tant qu’assistants à la maîtrise d’ouvrage a permis de programmer trois grandes phases de reconstruction.

La première tranche porte sur la construction de trois bâtiments majeurs. Tout d’abord, le centre chirurgical et interventionnel qui regroupera l’ensemble des soins critiques (réanimations, soins continus, soins intensifs). L’appel d’offres en conception-réalisation pour ce premier bâtiment a déjà été lancé fin 2017 et le choix d’un projet architectural après dialogue compétitif en conception-réalisation doit intervenir à la rentrée 2019.

Les deux autres opérations porteront sur les constructions du pôle femme-mère-enfant (transfert des activités de l’hôpital Sud) et de l’Institut régional de rancérologie (IRC) en partenariat avec le centre Eugène-Marquis.

Le soutien national de 87 millions d’euros, soit 22 % de la première phase, sécurise le financement de l’opération dont le coût global a été évalué à 397 millions d’euros. Le reste du budget nécessaire sera couvert par autofinancement du CHU et notamment par l’emprunt.

La seconde phase prévoit la construction de deux nouveaux bâtiments d’hospitalisation pour les spécialités médicales, la réadaptation fonctionnelle et la dialyse. Enfin, la dernière phase sera consacrée à la réalisation de l’institut de biologie.

Le calendrier initial prévoyait 2026 comme horizon d’achèvement des trois phases. D’ici là, 52 % des surfaces seront reconstruites et 48 % du patrimoine existant de Pontchaillou sera réhabilité. Pour un coût global (immobilier) estimé à 535 millions d’euros.

En lien avec le CHU, une étude urbaine a été lancée par la ville de Rennes sur le devenir des bâtiments de l’hôpital Sud dont le transfert est loin de faire l’unanimité… Les détracteurs du projet de regroupement dénoncent notamment la polarisation des activités de soins (médecine-chirurgie-obstétrique) sur le Nord-Ouest de la ville et le délaissement des quartiers Est et Sud de Rennes.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires