Président de l’entreprise qu’il a créée il y a 35 ans, Roger Pellenc affirme clairement qu’à ses yeux, la batterie est l’avenir des matériels d’espaces verts : « Le stockage de l’énergie électrique est un défi mondial » précise-t-il en s’appuyant sur son expérience de maire de Pertuis, dans le Vaucluse. « Dans 3 ou 4 ans, la région PACA devra faire face à des pointes de consommation électrique auxquelles aucun moyen actuel ne pourra faire face, y compris le nucléaire. Il est donc urgent de mettre en place les moyens de garder ce qui n’est pas consommé immédiatement, notamment en utilisant l’électricité, pour produire de l’hydrogène, que l’on sait stocker, pour l’utiliser ultérieurement dans des turbo alternateurs ».
Chez Pellenc, l’option « électrique » a été prise il y a 20 ans. « Fils d’agriculteur, attaché à la terre, je suis depuis toujours attaché à sa préservation. C’est donc un choix philosophique. Il a été conforté par l’aspect industriel : malgré de réelles avancées technologiques, les petits moteurs thermiques auront du mal à se conformer à des normes antipollution de plus en plus strictes ; parallèlement, les batteries ne cessent de s’améliorer. Aujourd’hui, le rendement est de l’ordre d’1 kW/h par kilo de batterie, mais il sera de 4 kW/h d’ici 10 ans ». Les moteurs électriques ont eux aussi connu une révolution : ils sont aujourd’hui de type « sans balais », donc sans usure et leur alimentation est gérée par une électronique de plus en plus élaborée. Elle permet d’optimiser la consommation et d’obtenir ainsi la plus longue autonomie possible. Roger Pellenc annonce enfin que les solutions mises au point pour les appareils portables sont transposables à de grosses machines. Il ne serait donc pas étonnant de voir apparaître très bientôt des engins électriques conçus pour travailler sans bruit en milieu urbain.
