La société de parquets France Parquet Production Innovation (FFPI), en redressement judiciaire, a trouvé son sauveur. Alsapan, groupe familial alsacien de 800 salariés, a annoncé la reprise, au 3 avril 2019, de cette entreprise basée à Ardentes (Indre) et plus connue sous le nom de Parqueterie berrichonne.
Le tribunal de commerce de Châteauroux a accepté l’offre, qui prévoit le maintien des effectifs de 33 personnes ainsi que l’équipe dirigeante locale, composée du duo Dominique Bouillet et Philippe Merigot.
Les deux managers avaient repris, il y a six ans, l’entreprise née en 1948 lorsqu’elle avait traversé une première passe difficile. En 2007, avant la crise mondiale qui l’avait touchée de plein fouet, Parqueterie berrichonne employait 170 salariés pour un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros, contre un peu moins de 9 millions d’euros l’an dernier, indique son nouveau propriétaire.
Assemblage innovant
Le candidat repreneur a vu en elle l’héritage d’un savoir-faire, une notoriété et un positionnement qui l’ont amené à concrétiser son offre. Il relève, comme atouts, « une large gamme de parquets massifs ou contrecollés, principalement en chêne », ainsi qu’« un système d’assemblage innovant, Unifit, qui élargit les possibilités de personnalisation car les lames de parquet peuvent être croisées, collées ou flottantes ». Sur ces bases, Alsapan souhaite « redonner leurs lettres de noblesse aux marques Nature parquet et Parqueterie berrichonne », qu’elle va intégrer dans sa gamme de sols constituée de revêtements stratifiés et vinyle, en lui faisant profiter de son savoir-faire commercial.
Alsapan, qui produit également des meubles en kit et des plans de travail, prolonge ainsi vers l’ouest la carte de ses implantations industrielles. Le groupe compte actuellement cinq usines, en Alsace (Marlenheim, Wasselonne et Erstein), Moselle (Boulay) et à La Courtine en Creuse. Les revêtements de sols sont fabriqués à Marlenheim, selon une cadence de 13 millions de mètres carrés par an.
Présidé par Cécile Cantrelle, petite-fille du fondateur après-guerre, Alsapan reprend ainsi le chemin de la croissance externe, tout en faisant reposer son développement sur une forte politique d’investissements : « L’enveloppe annuelle oscille entre 12 et 15 millions d’euros pour la productivité, les hausses de capacité et élargissements de gamme, l’amélioration des conditions de travail et les économies d’énergie », souligne la dirigeante.
