Le 15 décembre, le ministre fédéral allemand des Transports et des Infrastructures numériques, Alexander Dobrindt, a annoncé le passage obligatoire au Building information modeling (BIM), pour tous les projets d’infrastructures, à partir de 2020. « Le recours au numérique doit permettre de gagner en efficacité et d’éviter les dérapages en matière de coûts et de délais », a insisté le ministre, également en charge de l’aménagement du territoire, lors du Forum sur l’avenir de l’aménagement et de la construction numérique, qui se tenait à Berlin. Le passage de l’Allemagne au BIM s’effectuera en trois étapes : tout d’abord une phase préparatoire, qui permettra d’étudier les résultats obtenus sur quatre projets pilotes déjà sélectionnés. Cette phase sera également l’occasion, pour le secteur de la construction outre-Rhin, d’accélérer la définition de normes liées au BIM, en matière de conception et de construction, notamment. Il s’agira également d’identifier d’autres projets où expérimenter le BIM, et de s’assurer que les formations à la maquette numérique se mettent en place. « Le secteur public doit montrer l’exemple et conduire le changement culturel, a affirmé Alexander Dobrindt. C’est pourquoi nous voulons construire numériquement avant de construire sur le terrain. » La deuxième étape, à partir de 2018, consistera à poursuivre et développer les expérimentations.
Enfin, à partir de 2020, le BIM sera obligatoire pour les projets d’infrastructure du ministère du Transport. La transition sera opérée par le groupe de travail BIM allemand, le « Planen Bauen 4.0 » ou « Plan construire 4.0 » présidé par Ilka May - directrice associée d’Arup - et Helmut Bramann, président de la fédération allemande de l’industrie de la construction.