Les élus de Lille métropole l'avaient décidé, le 5 novembre dernier, Martine Aubry a signé lundi 6 décembre le renouvellement de la concession de Keolis pour la gestion du réseau de transport de Lille Métropole. Une nouvelle délégation de service public de 2011 à 2017 qui couvre de très lourds investissements pour la métropole nordiste, désireuse de faire passer la part du transport public de 10 % à 20 % du total de ses déplacements.
Une délibération-cadre, adoptée en avril dernier, avait donné les grands enjeux. Cette DSP sera l’outil de sa mise en œuvre « car il ne s’agit pas d’une DSP de transport classique, mais bien d’une offre globale de mobilité », expliquait Eric Quiquet, vice-président aux transports de la communauté urbaine. Ainsi, un deuxième plan-bus prévoit d’augmenter de 25 % l’offre kilométrique, dont une bonne partie en site propre. Une nouvelle ligne circulaire favorisera les mobilités périphériques et permettra un désengorgement de Lille Flandres. Le matériel roulant du fameux « Mongy », le tramway qui relie Lille, Roubaix à Tourcoing sera rénové pour offrir 15 % de capacité supplémentaire.
620 millions pour le métro
Mais c’est probablement le doublement des rames de métro de la ligne 1 qui offre les plus belles perspectives pour le BTP. Ce projet de 620 millions d’euros porté directement par la communauté urbaine permettra de porter à 52 m la longueur des rames. Les stations déjà bien dimensionnées devront être aménagées et mises aux normes : des ouvertures doivent notamment être faites pour accéder aux stations. Les marchés de travaux sont attendus en 2011 pour une mise en service programmée en 2015.
L’autre gros volet de la DSP est la mise à disposition de 2000 vélos en libre-service (VLS) et 8000 vélos en prêt longue durée. « Les seuls VLS ne suffisent pas, explique Eric Quiquet, à remplir notre objectif de multiplier par cinq la part du vélo dans les déplacements qui plafonne aujourd’hui à 2 %. » D’où la création de quatre maisons du vélo, de neuf stations de prêt et de 28 parkings dans la DSP.
Les stations de VLS seront regroupées dans les deux zones les plus denses de la métropole, Lille d’une part et Roubaix-Tourcoing d’autre part. Enfin, un gros chantier de billétique est engagé d’ici à 2012. L’objectif lillois est d’offrir un sésame sans contact pour tous les modes de transport gérés au sein de la DSP, du métro au vélo. Au-delà, Eric Quiquet a annoncé l’accord du conseil régional et de la SNCF pour intégrer le TER à l’offre de transport dans les limites métropolitaines. Pour financer cette DSP, la subvention globale sur les sept ans s’élève à 1,2 milliard d’euros, soit entre 158 et 176 millions par an.