Quelles seront les priorités de la Fédération dans les prochains mois ?
Nous voulons d’abord mettre l’accent sur la mutualisation et le partenariat entre nos structures. Dans un environnement économique et fiscal en pleine évolution, il faut plus que jamais affirmer la place de structures opérationnelles, plus efficaces et à moindre coût. Par ailleurs, il faut sans doute créer de nouveaux services, investir de nouveaux champs d’intervention. Nous voulons aussi affirmer notre place dans la seconde étape du Plan national de rénovation urbaine (PNRU) qui est annoncée ou dans le Grand Paris. Les 1073 entreprises publiques locales sont déjà présentes dans une quarantaine de domaines, notamment au travers de plus de 500 filiales. On peut aller encore plus loin si l’on élargit la gamme de nos outils.
Ce sera l’objet de la « SEM contrat » ?
On nous accuse parfois de laisser une place trop timide aux partenaires privés. Avec la « SEM contrat », un partenaire pourrait devenir majoritaire, le temps de réaliser un projet ou une opération avec un contrat unique. Il s’agira d’une SEM, inspirée de modèles européens, qui serait encore plus proche du terrain, plus réactive. Mais la collectivité , qu’elle soit minoritaire ou majoritaire, doit naturellement piloter la gouvernance de cette nouvelle SEM. Elle sera le dernier étage de notre construction, après la création récente des sociétés publiques locales (SPL). Celles-ci rencontrent un grand succès : 55 sociétés créées en quelques mois et 160 en projets. L’adoption de cette nouvelle « SEM contrat » demande une évolution législative que la Fédération des EPL veut faire acter dans les prochains mois.
La réforme de la carte territoriale va-t-elle modifier la donne ?
Avec la prochaine réforme, tous les territoires seront couverts par l’intercommunalité via des EPCI, effaçant ainsi des zones blanches. C’est pour nous une opportunité de développement car ce redimensionnement des territoires va nécessiter de nouveaux outils que les EPL représentent parfaitement. L’économie mixte est souvent la réponse la plus opérationnelle mais aussi la plus éthique car elle s’appuie sur des valeurs : le respect de l’intérêt général, la gouvernance publique et l’ancrage dans un territoire.