- Vous avez pris la direction de la Sara le 1er novembre 2009, qu'est-ce qui a retenu votre attention en Anjou ?
Le grand dynamisme d'Angers m'a surpris avec la volonté d'asseoir la place de l'agglomération face aux métropoles voisines par notamment des projets très volontaristes tels que Gare , l'aménagement des rives de la Maine ou le plateau des Capucins. L'investissement des politiques dans l'aménagement du territoire ne se retrouve pas ailleurs. Si la maîtrise des collectivités de l'Ouest sur les opérations s'avère contraignante pour les promoteurs, qui viennent quand même car il y a un marché, cela présente aussi l'avantage d'éviter une surenchère des prix et d'avoir une meilleure répartition géographique pour un développement maîtrisé et harmonieux entre économie et habitat. L'initiative privée n'en est pas autant bridée, mais les promoteurs vont là où on leur dit d'aller.
- Quelles sont les principales opérations sur lesquelles vous travaillez ?
La Sara, qui est aussi gestionnaire du stationnement de la ville centre, se présente comme un opérateur urbain plutôt mobilisé sur le renouvellement urbain tout en développant également des projets économiques. 60 % de notre activité en aménagement sont réalisés sur Angers et le reste sur l'agglomération. Nous menons également des projets d'envergure. J'en citerai trois : le plateau des Capucins, le centre commercial Atoll à Beaucouzé et les consultations à venir sur Gare et Sernam 2. Le défi des Capucins est de réaliser un écoquartier, pas seulement au niveau des performances environnementales du bâti, mais aussi dans la façon dont les habitants vont se l'approprier et vivre ensemble. Il s'agit de créer une urbanité à l'échelle d'un nouveau quartier comprenant une mixité de fonctions : habitat (5 000 logements à terme), tertiaire, formation (Eseo) et recherche avec une unité du CHU. Avec la CDC et la Ville d'Angers, nous allons lancer un appel d'offres en vue de confier à un bureau d'études, spécialisé en sociologie notamment, le soin d'accompagner les élus dans leur recherche de nouvelles pratiques citoyennes pour ce quartier « écodurable ».
- Où en est l'opération Gare ?
Cette opération tertiaire est majeure avec la construction de 50 000 m de bureaux et 20 000 m de logements et d'équipements. Toute la difficulté va consister à ouvrir la gare sur le sud. Dans cette perspective, la passerelle piétonne existante au-dessus des voies sera entièrement reconfigurée. Une révision simplifiée du POS va être adoptée suite à l'annulation du PLU. Les études de réalisation sont en cours de finalisation. Le détail des équipements publics sera connu en juin. Simultanément, la commercialisation des premiers îlots boulevard Yvonne-Poirel sera lancée. Les travaux doivent débuter en 2011.
