Si la croissance économique a été limitée l'an dernier en raison d'un coup de vis budgétaire pour accéder au premier train de l'euro (+ 1,5 %), 1998 devrait voir une consolidation de la reprise (+ 3 % du PIB attendus). Mais le secteur de la construction en profite peu et n'a toujours pas retrouvé les niveaux de production d'avant 1992. Malgré la hausse observée depuis 1995 - après une baisse de 14,6 % les trois années précédentes -, la croissance des investissements est restée très modérée en 1997 (+ 0,4 %) mais devrait, selon l'association de entrepreneurs (Ance), progresser plus nettement cette année (+ 2,1 %).
Logement : une production tirée par la réhabilitation
La construction neuve de logements connaît une crise structurelle depuis 1993 (-4,3 % encore en 1997) tandis que la réhabilitation, elle, progresse régulièrement (+ 1,6 % en 1997).
Non-résidentiel : une croissance limitée
La croissance du secteur privé, après le boom des années 1995 et 1996 (+ 15,7 %) dû à des mesures fiscales favorables pour les investissements dans des bâtiments commerciaux neufs, s'est limitée en 1997 à +1,1 %. Quant au secteur public, après un long fléchissement (-25,6 % sur 1990-1994), la tendance s'est inversée en 1995-1996 ; il a progressé de 1,5 % en 1997.
Entretien-réhabilitation : le secteur porteur
Toutes les conditions semblent aujourd'hui réunies pour que ce secteur poursuive la progression qu'il connaît maintenant depuis plusieurs années (+ 9,1 % prévus en 1998). Les déductions fiscales prévues par la nouvelle loi de Finances pour les travaux de réhabilitation de logements privés (à hauteur de 41 % du montant des travaux, jusqu'à 1 million de francs en 1998 et 1999) devraient non seulement contribuer à la consolidation de la reprise du secteur mais aussi pousser la croissance du PIB d'un demi-point.
Génie civil : un secteur pénalisé
Malgré les contraintes budgétaires et le retard dans la mise en oeuvre du « project financing », les investissements ont repris depuis 1996 (+ 1,9 % en 1997 et + 2 % prévus en 1998), surtout grâce aux investissements locaux et à de gros chantiers en cours ou programmés (TGV, autoroutes, aéroports,...).