La planification des investissements sur six ans entre en scène par la grande porte, dans la métropole de Montpellier : la collectivité prévoit de doubler son effort, par rapport à la mandature précédente. Elle y voit le prix à payer pour disposer « d’une vraie arme pour mettre en oeuvre son projet de transition écologique et solidaire», selon l’expression de Renaud Calvat, premier vice-président.
Mobilités décarbonées
Avec 1,4 milliard d’euros, soit plus de la moitié du total, les mobilités se taillent la part du lion, dans ce programme pluriannuel (PPI) qui traite aussi de la gestion du cycle de l’eau, des déchets tout comme du cadre de vie et du foncier d’entreprise. La priorité aux modes doux et actifs se décline dans la ligne 5 du tramway, le prolongement de la ligne 1, quatre lignes de bus à haut de service (BHNS), des pistes cyclables…
L’ambition n’empêche pas la rigueur : « Sur les 2,5 milliards d’euros, nous emprunterons moins d’un milliard, grâce aux taux d’intérêt très bas et à nos 80 millions d’euros d’autofinancement », souligne l’élu. La métropole attend 250 millions d’euros du département et la région, dans le cadre du contrat de plan.
Pacte financier en vue
L’équilibre territorial amène son autre fil rouge au PPI. Ainsi, 910 millions d’euros bénéficieront à Montpellier et 742 millions d’euros aux 30 autres communes-membres qui représentent 40% des habitants de la métropole. Les 960 M€ restants financeront les projets d’intérêt métropolitain.
La végétalisation des espaces publics illustre la question des moyens affectés aux nouvelles compétences intercommunales. Pour y répondre, la Ville de Montpellier versera 100 millions d’euros de fonds de concours à la métropole, sur la durée du mandat. Renaud Calvat préconise de développer cette pratique « car cela crée de la souplesse et permet de répondre à un projet particulier ».
Le même raisonnement préside aux négociations avec les maires, pour aboutir en juillet 2022 au vote d’un pacte fiscal et financier « qui dictera les relations financières entre les communes et la métropole ». Il s’agira notamment de discuter du montant des attributions de compensation (46,24 millions d’euros en 2022 pour le fonctionnement ; 17 millions d’euros pour l’investissement) « pour qu’elles évoluent en fonction des nouveaux services que les communes vont demander à la métropole », précise l’élu.
