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L’Equerre d’argent 2011 a quelque chose de magique. A partir du programme très contraint du logement social, d’une tour des années 1960 défigurée, d’un site occupé par une population des plus fragiles, Anne Lacaton, Jean-Philippe Vassal et Frédéric Druot ont réussi un tour de force expérimental. Un tour de magie également : la tour Bois-le-Prêtre dans le XVIIarrondissement de Paris, un « Alcatraz » selon ses habitants d’hier, est aujourd’hui distinguée comme une architecture remarquable. Comment a-t-on pu passer d’un extrême à l’autre ? L’audace de Paris Habitat, qui refuse la démolition facile et donne aux habitants des mètres carrés supplémentaires, la créativité des architectes qui offrent des jardins d’hiver et des balcons, des vues panoramiques à couper le souffle… ont valeur d’exemple pour le logement social à rénover. La seule intervention thermique réalisée sur cette tour en 1990 n’était pas durable. Sans attention pour ses occupants, elle était vouée à l’échec. Aujourd’hui, les habitants fêtent une architecture généreuse qui trouve aussi ses racines dans le travail des concepteurs d’origine de la tour. Cette opération vous est présentée dans ces pages avec les deux autres lauréats de cette 29 édition des Prix d’architecture du Moniteur : le groupe scolaire intercommunal Casarès-Doisneau à Saint-Denis (Mention à l’Equerre d’argent) conçu par Vincent Parreira, et des bureaux à Liposthey (Prix de la première œuvre) dessinés par Vanessa Larrère. Révélés en décembre dernier, ces prix seront remis aux lauréats, le 6 février, par le ministre de la Culture, à l’hôtel de ville de Paris.

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