Installations et services énergétiques Le regroupement des filiales de Suez devient réalité

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Jérôme Tolot, administrateur directeur général de Suez Energie Services (SES), est en train de réussir son pari. Le regroupement des filiales d’installations et de services énergétiques de Suez, initié il y a deux ans, prend corps avec l’arrivée au sein de l’immeuble Voltaire, à Paris-La Défense, d’une direction commune à ces nombreuses filiales issues de la longue histoire du groupe Suez.

Le géant franco-belge a en effet aggloméré des dizaines de sociétés actives dans le domaine de l’électricité et du génie climatique via le regroupement de La Lyonnaise des eaux, des activités d’installation électrique de GTM et du producteur d’électricité belge Electrabel. Le P-DG de Suez, Gérard Mestrallet, a confié en 2005 à Jérôme Tolot, ancien dirigeant de GTM, le soin d’harmoniser les structures et d’offrir une stratégie globale à ces sociétés, qui pèsent aujourd’hui 10,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Cinq cents cadres dans un même bâtiment. Cinq cents cadres, venus des filiales, se retrouvent donc dans un même bâtiment, favorisant l’échange d’information et la constitution d’équipes mixtes dédiées à des projets importants. L’équipe de 80 personnes composant le ­holding se concentre sur la stratégie et le développement, le contrôle et l’animation des synergies, les filiales « conservant la plénitude de la relation client », nous explique Jérôme Tolot.

L’aire de jeu et les responsables de chacune des sociétés ont été bien définis (voir graphique). Mais le maître mot est la collaboration : « Axima et Elyo interviennent en groupement pour la maintenance multitechnique du Parlement européen de Strasbourg, une prestation qui intègre la mise en place et la gestion de la politique “qualité environnement” du site, témoigne Jérôme Tolot. Qu’il s’agisse de Michelin, EADS ou de la Caisse des dépôts, nos offres associent plusieurs de nos sociétés quand c’est au bénéfice de nos clients. »

Le groupe est servi par la conjoncture : « L’enjeu aujourd’hui est de faire face à la demande », assure le directeur général, qui affiche des prises de commandes de plusieurs mois dans l’installation. « Dans l’ingénierie, nous prenons des affaires pour 2009 ! », ajoute-t-il.

En dehors de ses marchés domestiques (France, Benelux, Pays-Bas), SES réalise 1,9 milliard de chiffre d’affaires. Le groupe vient de se renforcer en Espagne via l’acquisition de Crespo y Blasco, un spécialiste du génie climatique de 970 personnes, réalisant 170 millions de chiffre d’affaires. Jérôme Tolot ne s’interdit pas d’acquérir « des sociétés dans des niches techniques ou dans les services en France, en Belgique et aux Pays-Bas. En Europe centrale, au Moyen-Orient ou en Asie, nous souhaitons être actifs et faire bénéficier les clients locaux de notre savoir-faire, notamment en matière de gestion des réseaux de chaleur et de froid, et dans les services énergétiques », explique-t-il.

Les 237 millions d’euros de résultat net en 2006 permettent de financer cette stratégie. Et Jérôme Tolot tient à conserver cette dimension multicarte : « Les métiers de l’installation et des services sont connexes et complémentaires, d’autant plus que la maîtrise d’ouvrage devient soucieuse de la performance énergétique de ses bâtiments. »

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