Inquiétudes sur l'avenir du pôle environnement de Suez

L'Association des petites villes de France (APVF) a manifesté lundi dans un communiqué son inquiétude et sa vigilance concernant l'avenir du pôle environnement de Suez, qui va devenir une filiale cotée en Bourse du futur groupe fusionné GDF Suez.

Les deux groupes énergétiques ont en effet annoncé lundi qu'ils allaient fusionner, l'accord prévoyant que Suez se sépare, sans en perdre le contrôle, d'une partie de son pôle environnement (eau et déchets).

"Parce qu'ils doivent répondre à la demande de nos concitoyens attentifs au niveau de service et à la maîtrise des coûts, les élus locaux ne pourraient accepter que l'avenir du pôle environnemental ne soit traité qu'à travers le prisme boursier", écrit l'APVF.

"Les décisions d'investissement public prises dans le domaine de l'environnement engagent les collectivités locales pour plusieurs décennies. Ce rythme long spécifique à la dépense publique locale ne doit en aucun cas être soumis à la dictature du court terme et de la rentabilité immédiate", poursuit l'association.

"C'est en ayant à l'esprit ces impératifs de service public que l'APVF jugera des conséquences de cette fusion", conclut-elle.

De son côté, l'Association des maires de France (AMF) qui a salué "la création d'un ensemble de dimension mondiale, à même de renforcer l'efficience et l'indépendance de notre pays dans le domaine de la fourniture d'énergie", a demandé mardi des précisions sur l'avenir du pôle environnement de Suez.

L'AMF "souhaite que soit précisé l'avenir du pôle environnement de Suez qui assure la gestion des déchets, de l'eau ou de l'assainissement de nombreuses communes", a-t-elle demandé dans un communiqué. "Quelles que soient les orientations futures de ce nouveau pôle, il convient que ses conditions de cession, d'organisation ou de gestion, garantissent aux communes la même liberté de choix, la même qualité de service, la même relation de proximité", a-t-elle estimé.

Le PDG de Suez Gérard Mestrallet s'est voulu rassurant et a affirmé mardi sur Europe 1 qu'il n'y aurait aucun risque d'OPA avec un noyau stable qui représente pratiquement la moitié du capital".

"La totalité du périmètre actuel de Suez environnement est préservée" et "aucun concurrent n'aura la moindre partie de Suez Environnement", a-t-il ajouté, dans une allusion aux appétits non dissimulés du groupe Veolia.

J-Ph. Defawe

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