Quels sont les objectifs de votre plan Industrie 2028 lancé en septembre dernier ?
Il vise à faire passer le chiffre d'affaires de l'industrie et de l'énergie dans notre activité en France de 20 à 30 % [le groupe a réalisé 1,3 Md € de CA en 2023 et vise 2,4 Mds € en 2028, NDLR]. Alors que la réindustrialisation est un enjeu essentiel, nous nous sommes dit que nous pouvions mieux accompagner ces clients.
Sur quels aspects insistez-vous ?
Nous valorisons d'abord la notion d'expertise. Pendant très longtemps, Socotec a été regardée comme une simple société spécialiste des inspections réglementaires ou du contrôle technique. C'était presque perçu comme une évidence, quelque chose de banal, au point d'en oublier la somme d'expertises requises. Nous avons ainsi décidé de les remettre en avant et travaillé sur notre offre dans l'idée de démontrer que nous étions capables d'être porteurs de solutions pour nos clients industriels. Ils cherchent un site sur lequel s'implanter ? Que ce soit pour des questions de droit de l'urbanisme, environnementales ou techniques, sur la structure de son bâtiment ou sur la conformité des machines, ils peuvent venir chercher la solution chez nous. De même, nos clients peuvent avoir besoin d'être accompagnés dans leur Technical Due Diligence, qui consiste, dans le cadre d'une transaction d'un actif, à offrir au vendeur ou à l'acquéreur toutes les informations nécessaires pour estimer la valeur du bien. Pour apporter ce service, nous avons créé Socotec Technical Consulting, qui mobilise toutes les expertises au sein du groupe.
Dans quel domaine les industriels vous paraissent-ils le plus démunis ?
Ils sont notamment demandeurs de conseil en matière de réglementation, pour ne plus la percevoir comme une contrainte mais comme un élément positif, en particulier dans leurs projets de création ou de transformation de site. Ils sont également préoccupés par l'optimisation et la nature de leurs consommations énergétiques.
Enfin, depuis deux ans, nous voyons monter le sujet de l'adaptation au changement climatique. Et nous constatons un basculement : les industriels ne se disent plus « je subis, c'est la catastrophe », mais « quelle solution dois-je mettre en place ? ».
