INFRASTRUCTURES Le TGV avant le deuxième aéroport ?

La construction d'ici à 2020, d'un deuxième aéroport dans l'aire urbaine toulousaine est aujourd'hui à l'agenda. Aucun des huit sites proposés par les études préliminaires publiées par l'Etat en janvier 2003 n'est preneur. La colère gronde même dans le vignoble du frontonais. Les principaux élus cherchent aujourd'hui à esquiver. Martin Malvy, président de la région, et Pierre Izard, celui du département, préconisent des études complémentaires et veulent privilégier la mise en réseau des aéroports régionaux (Tarbes , Rodez, Castres...) avec celui de Blagnac. Seul le député-maire de Toulouse garde le cap : «On ne peut pas vouloir que Toulouse devienne une grande métropole européenne et se passer d'un tel équipement», argumente-t-il. Jean Daubigny, le préfet de région, est embarrassé : «Si les élus décident que cet investissement n'est pas nécessaire au développement de l'agglomération, ils devront le dire clairement», confie-t-il au «Moniteur». Ce dossier délicat a eu au moins une vertu, celle d'accélérer des études pour une liaison TGV Bordeaux-Toulouse-Narbonne, un investissement de 3 à 6 milliards d'euros en fonction de l'option technique (ligne classique, pendulaire, ligne nouvelle).«Les études nous apporteront en janvier 2004 le coût de cet équipement», précise Martin Malvy. «Nous construirons la ligne Bordeaux-Toulouse en même temps que la ligne Tours- Bordeaux», affirme, optimiste, Philippe Douste-Blazy. Le député-maire de Toulouse travaille déjà sur les montages financiers, impliquant un partenariat public privé. Le TGV Bordeaux-Toulouse en 2013 ? Le Comité interministériel d'aménagement du territoire du 18 décembre apportera peut-être un début de réponse aux Toulousains. Le député-maire de Toulouse s'en dit convaincu.