Le parc éolien d'Ally (Haute-Loire), le plus grand de France avec vingt-six éoliennes d'une puissance unitaire de 1,5 mégawatt, soit un total de 39 mégawatts, a été inauguré jeudi 27 octobre.
Le parc, construit par le groupe américain General Electric (GE), en partenariat avec la société française Cegelec, chargée du génie civil, permettra d'alimenter en électricité 32.000 foyers.
Il représente un investissement de 52,6 millions d'euros pour le groupe canadien Boralex, exploitant du site.
"Les tubes du mât sont fabriqués en Allemagne, les pales en Espagne et au Danemark, les nacelles en Allemagne ou en Espagne et transportés jusqu'ici par des poids lourds allemands et néerlandais", explique David Meyssonnier, responsable du chantier pour GE.
Les camions mettent quatre heures pour franchir les vingt derniers kilomètres qui montent au plateau d'Ally. "Nous avons dû faire élargir la route à certains endroit, couper des arbres et renforcer les ponts", poursuit M. Meyssonnier.
Les éoliennes, construites sur 200 mètres cubes de béton armé, sont raccordées au réseau EDF à Langeac, par quatre câbles souterrains en cuivre, de 28 à 33 kilomètres de long. Le coût du raccordement s'élève à 7,5 millions d'euros. Dix-sept kilomètres de chemins et routes ont été aménagés sur le plateau.
Le plateau d'Ally est balayé toute l'année par un vent moyen de 6,5 mètres/seconde, relativement modéré mais constant, entraînant des frais de maintenance limités, selon Daniel Peyregne, président du bureau d'études SOFIVA Energie, à Aubenas (Ardèche), qui a développé le projet.
"Le nombre élevé d'éoliennes permet de réaliser des économies d'échelles et d'équilibrer le projet, développé parallèlement à celui de la Montagne ardéchoise", souligne-t-il.
Le parc de la Montagne ardéchoise, également exploité par Boralex, compte douze éoliennes de 1,5 MW.