«Peut-être à cause des annexions successives du passé, notre ville est le théâtre de rivalités de clochers. On a tendance à toujours regarder dans l’assiette de son voisin. Je le constate dans les conseils de quartier, où j’entends que tout est fait pour les quartiers nord et sud. Ils étaient certes prioritaires à traiter, mais nous n’avons pas oublié le centre pour autant », exprime le maire.
Antoine Rufenacht l’admet toutefois, place maintenant aux opérations plus centrales. D’autant que tous les ténors de la promotion immobilière y sont installés. Un exemple significatif : la place Jules-Ferry, dont le réaménagement paysager (cabinet HYL) par la mairie (2 millions d’euros HT) a été inauguré le 1er juin.
Le même jour, au sud de la place, le groupe Partouche ouvrait son « Pasino » dans les murs de l’ancien palais de la Bourse, après 25 millions d’euros de travaux réalisés sous la baguette de l’architecte rouennais Yves Raynal.
A l’est de cette même place, La Poste s’apprête à choisir un investisseur qui devra, comme le casinotier, conserver les façades de ce bâtiment haut, massif et… classé. Le prix de vente estimé se situe à 16 millions d’euros HT.
Enfin, à l’ouest de la place, idem pour Kaufman & Broad. Le nouvel arrivant s’est porté acquéreur des murs qui abritaient encore récemment la Presse havraise (groupe France Antilles). Les premières démolitions sont programmées à la fin de l’été, et la livraison des 57 logements de standing pour le premier semestre 2008. Prix de revient de l’opération : plus de 13 millions d’euros.