Les 120 000 m2 du nouvel hôpital parisien Georges-Pompidou ont fait l'objet d'un travail de conception de détection et de désenfumage élaboré. La superstructure est équipée de sept tableaux de signalisation adressables Activa 1000 de Proteg et d'un centralisateur de mise en sécurité (CMSI) Activacom ; le parking est lui aussi doté d'un tableau de signalisation adressable et d'un centralisateur de mise en sécurité incendie de même type. Le centralisateur est relié par bus Echelon à 600 satellites permettant chacun la gestion de huit lignes de télécommande et de contrôle de position des dispositifs actionnés de sécurité (sirènes, portes coupe-feu, volet de désenfumage ou issues de secours). Un moyen efficace de réduire le câblage et les coûts de montage. Au total, les détecteurs sont au nombre de 3 000, et les dispositifs actionnés de sécurité, au nombre de 4 500. Il faut ajouter à cela la gestion de 280 moteurs de désenfumage. L'emploi d'un réseau de type LonWorks Echelon sur ce type de bâtiment apporte de nombreux avantages. La vitesse de transmission sur ce type d'architecture atteint 78 Kbits, et ce indépendamment du nombre de détecteurs, de DAS et de la longueur du réseau. D'autre part, le réseau de cet hôpital tire partie de la décentralisation des tables de paramétrage dans chacun des éléments connectés : l'installateur pose les équipements sans reprogrammation au CMSI. Autre intérêt de ce réseau : le déport possible de 27 coffrets d'alimentation en courant fort des télécommandes de DAS et d'éléments de sécurité incendie qui a permis de n'utiliser que du câble d'alimentation d'une section de 2,5 mm2.
Pour sa part, le désenfumage de cet établissement est assuré par 122 bouches d'introduction d'air neuf, 96 extracteurs de fumée, 1 050 trappes de désenfumage, 2 900 clapets coupe-feu motorisés sur le réseau aéraulique, près de 900 volets de désenfumage motorisé et 220 coffrets de relayage sur les tourelles de toitures. Au total, la fonction de désenfumage est calibrée pour introduire 762 000 m3/h d'air neuf, et l'extraction de fumées atteint 1,3 million de m3/h.
Parmi ces clapets coupe-feu fournis par Aldès, certains sont dotés d'un moteur de réarmement. Une disposition qui va au-delà de la norme applicable mais qui supprime les oublis. La configuration de certaines parties de l'ouvrage a imposé la pose des clapets en applique sur une paroi coupe-feu, et ce sans scellement.
FICHE TECHNIQUE
Maître d'ouvrage : Assistance Publique - Hôpitaux de Paris. Maîtrise d'oeuvre : Cabinet A. Zublena. Bureau d'études : Sogelerg. Economiste : Lucigny. Contrôle technique : Socotec. Gros oeuvre - étanchéité : SOGEA SPAPA. Génie climatique : Tunzini - Rineau. Sécurité incendie : Cegelec Dolbeau.
PHOTOS :
Certains clapets coupe-feu du réseau aéraulique ont été posés en applique et non en traversée de parois. Une disposition qui a demandé un avis de chantier.
Les clapets coupe-feu à orientation verticale offrent une tenue de 4 heures.
