Hauts-de-France : le Cper signé, sans la mobilité, mais par neufs partenaires

Une belle brochette. Sept présidents et un vice-président étaient rassemblés autour du préfet de la région Hauts-de-France ce lundi 9 janvier à Lille dans les locaux de la préfecture. Objectif des neufs partenaires : signer officiellement le contrat de plan Etat-région (Cper) 2021-2027 qui, même amputé de son volet mobilité, représente 2,7 milliards d’euros d’investissements sur sept ans.

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Etat et région, mais aussi cinq départements et deux des plus grandes agglomérations des Hauts-de-France ont signé, ce lundi 9 janvier à Lille, le contrat de plan Etat-région 2021-2027, amputé de son volet mobilité.

« Ce premier Cper signé à l’échelle de la nouvelle région des Hauts-de-France présente une originalité forte. Il est en effet le seul en France signé par tous les départements qui la composent et par deux métropoles », s’est félicité, en préambule de la signature, le préfet de la région Hauts-de-France, Georges-François Leclerc.

Etat, région Hauts-de-France, conseils départementaux du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne de l’Oise et de la Somme, Métropole européenne de Lille et communauté d’agglomération Amiens Métropole, les neuf signataires se sont mis d’accord autour de priorités et de projets communs déclinés autour de six axes (voir encadré ci-dessous).

« Sans cette nouvelle échelle de la région, des projets comme le canal Seine-Nord ou les travaux sur la RN2 n’auraient pas vu le jour. Et nous pouvons dire que nous travaillons bien avec l’Etat, en région », s’est félicité le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

Fonds vert

Les deux locomotives du Cper que sont l’Etat et la région vont mettre au pot, respectivement, 994 millions d’euros et 995 millions d’euros, les autres signataires ajoutant 768 millions d’euros. « 100 millions d’euros de l’Etat s’y ajouteront via le fonds vert qui permettra de reconvertir des friches pour de l’activité mais aussi pour de la renaturation », a précisé le préfet.

« La Métropole européenne de Lille (Mel), sur laquelle se situe 25 % des friches en France, va investir 195 millions d’euros dans ce Cper, dont 10 pour résorber les friches. 133 seront dédiés à la rénovation urbaine, 32 à la transition énergétique et 18 fléchés vers l’enseignement supérieur. Et nous sommes très impatients de voir aussi se concrétiser prochainement le volet transport », a détaillé le président de la Mel, Damien Castelain.

Changement de nom

Le président du département du Nord, Christian Poiret, qui apporte lui aussi 195 millions d’euros, suggère de son coté de changer le nom du Cper, pour y ajouter les autres partenaires, et attend aussi avec impatience la signature de la partie mobilité. « Elle est suspendue aux arbitrages de l’Etat qui devraient être connus au mois de février », positive le préfet.

Cinquième contributeur, avec 146 millions d’euros programmés, le président du département du Pas-de-Calais a aussi souligné son impatience de voir se concrétiser ce dernier volet, tout les autres conseils généraux qui apporteront 96 millions d’euros pour la Somme, 53 millions d’euros pour l’Oise et 28 millions d’euros pour l’Aisne.

Enfin, Amiens Métropole investira 56 millions d’euros. « Nous visons l’autonomie énergétique d’ici 2050, ce qui implique notamment un ambitieux programme de rénovation thermique », a rappelé Alain Gest, le président de la communauté d’agglomération d’Amiens.

Si la signature accuse deux ans de retard, les projets ont heureusement pu, pour beaucoup, démarrer comme celui de la rénovation des logements sur le bassin minier.

« Plus de 500 millions d’euros, soit 20 % des montants hors mobilité du Cper, sont fléchés vers la transition écologiquevia l’axe 1 », souligne Xavier Bertrand, ajoutant que l’ensemble des projets menés grâce au Cper devraient créer ou maintenir 48 000 emplois en Hauts-de-France.

Les différents axes du contrat

► Accompagner la transition grâce à la décarbonation de l’économie tout en préservant les ressources et milieux naturels (Axe 1 « Accélérer le changement de modèle de développement », 19 % des crédits) ;

► Répondre aux fragilités sociales et soutenir les territoires (Axe 2 « Soutenir les territoires », 57,3 % des crédits) et lutte contre les exclusions (Axe 3 « Lutter contre les exclusions », 8,8 % des crédits) ;

► Soutenir et accélérer les potentialités de développement, en favorisant l’attractivité de la région en matière de culture, d’enseignement supérieur, recherche et innovation (Axe 4 « Développer l’attractivité de la région », 14,8 % des crédits) et en matière de mobilités (Axe 5 « Favoriser la mobilité des personnes et des marchandises au sein des territoires et conforter les infrastructures de transports » – avenant mobilités prévu en 2023) ;

► Renforcer la conduite partagée de l’action publique et coordonner la stratégie de la connaissance (Axe 6 « Gouvernance et conduite partagée de l’action publique »).

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