Pourquoi votre délégation régionale est-elle en pointe sur l'utilisation d'ouvrages imprimés en 3D ?
Parce que nous avons eu la chance de travailler avec un maître d'ouvrage, en l'occurrence la métropole européenne de Lille (MEL), prêt à expérimenter cette technologie. Un déversoir d'orage imprimé a ainsi été installé à La Madeleine en avril 2017 - une première française -, puis des cheminées d'accès pour un collecteur à Roubaix, au printemps 2018.
Depuis, nous avons démarché la communauté urbaine de Dunkerque, qui s'est montrée très intéressée.
"L'impression 3D ne va pas remplacer la fabrication traditionnelle en atelier dans un avenir proche"
Quel est le principal avantage de l'impression 3D ?
Le gain de temps sur la réalisation du chantier ! Quand on travaille sur des ouvrages enterrés, on ne sait pas ce que l'on va trouver. Avec l'impression 3D, on scanne l'environnement et l'imprimante construit une pièce sur mesure. Sur le chantier de La Madeleine, nous avons divisé par quatre le temps d'immobilisation d'un carrefour routier par rapport à un chantier traditionnel nécessitant terrassement, boisage, décoffrage…
L'impression 3D ne va pas remplacer la fabrication traditionnelle en atelier dans un avenir proche, car ses coûts sont encore trop élevés. Mais en milieu contraint, le gain de temps peut rendre le procédé vite rentable.
Vous avez travaillé jusqu'ici avec XtreeE et Point. P TP. Cela sera-t-il encore le cas ?
Dans la mesure où l'un des actionnaires de XtreeE est un groupe concurrent de la Sade, nous n'excluons pas de travailler avec d'autres entreprises. C'est ainsi que nous nous sommes également rapprochés de la société valenciennoise Constructions-3D.