HAUTE-VIENNE La dernière mine d'uranium a fermé

1O millions d'euros de travaux pour sécuriser le site

La dernière mine d'uranium française située à Jouac, dans le nord de la Haute-Vienne, a cessé son activité fin mai. Les travaux de fermeture dans le respect de la réglementation de mars 1999 sur « l'après-mine », vont se poursuivre jusqu'à la fin 2002. Il s'agit, en surface, de démanteler l'usine de traitement de minerai, mais surtout de consolider, si besoin, certaines galeries, reboucher les conduits d'aération, notamment les accès aux galeries.

Huit mineurs de Cogema vont, en dix-huit mois, tourner la page de l'exploitation de l'uranium en France en « sécurisant le site » et en le remodelant en surface.

Mine à ciel ouvert

Cela représente quelque 10 millions d'euros (70 millions de francs) de travaux. Pour Guy Lauret, le chef d'exploitation, la tâche va être facilitée par la nature granitique du site.

Celui-ci comprend une mine à ciel ouvert de 115 m de profondeur et de 300 m de diamètre, soit près de 7 ha de surface au sol. Elle a été exploitée de 1978 à 1987, date à laquelle des galeries souterraines ont été creusées.

« Le minerai ayant surtout été exploité par tranches descendantes sous remblai cimenté, il y a une bonne stabilité, car c'est remblayé à 75 %. On n'y touche pas », déclare Guy Lauret.

Au cours de l'exploitation au moins 135 000 m3 de béton on ainsi été injectés dans les galeries de manière à créer un toit au-dessus des engins d'extraction. Chaque tranche de minerai extraite était remplacée par une tranche de béton au rythme de 40 m3/h. Mais là où le minerai a été extrait par soutirage, il va falloir remblayer. Quelque 60 000 m3 de stéril vont être redescendus.

Les galeries verticales d'aération, tout comme les galeries d'accès, seront bouchées sur 30 m, dans une optique de non-intrusion, avec du stéril entre deux tranches de béton.

Un certain cachet

Quant à la mine à ciel ouvert, elle va mettre une cinquantaine d'années à se remplir d'eau. Le cône est seulement chanfrainé dans sa partie supérieure pour en atténuer la pente. De quoi donner un certain cachet à la zone industrielle qui se crée à proximité, autour des bâtiments tertiaires de l'ancienne mine.

PHOTO : Les travaux de fermeture de la mine de Jouac se poursuivront jusqu'à la fin 2002.

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