Avec environ 140 ha, la ZAC Borderouge, aménagée par la Setomip au nord de la ville, constitue aujourd'hui le plus vaste espace en cours d'urbanisation pour Toulouse intra-muros. Un site qui bénéficiera de l'arrivée du métro en accueillant les garages et ateliers de la ligne B, un investissement de 100 millions de francs (appels d'offres en cours) et pour lequel la ville a dépensé une soixantaine de millions de francs en voirie. A côté de 47 ha d'équipements publics, voiries, parcs, jardins, plateaux sportifs, équipements scolaires, 24 ha doivent être consacrés à une zone d'activités, et environ 79 ha, au total, à l'habitat. Soit plus de 3 000 logements en perspective, dont 300 à 400 logements sociaux.
Maisons individuelles
« Il est important pour la ville de pouvoir répondre aux demandes d'accession à la propriété, de la part notamment de jeunes qui, après quatre ou cinq ans, nous quittent pour la périphérie faute d'une offre satisfaisante », explique Guy Hersant, adjoint au maire de Toulouse chargé de l'urbanisme. Sont déjà réalisés 250 logements collectifs par Monné-Decroix et deux lotissements d'une cinquantaine de maisons individuelles par la société Guiraud et Euro Immobilier, ainsi qu'une centaine de logements sociaux par l'Opac, office public d'HLM.
Quelques programmes, qui viennent d'obtenir leur permis de construire, seront en principe lancés d'ici à l'été pour une livraison courant 2001. Fonta doit ainsi réaliser un ensemble de 6 700 m2 de surface hors oeuvre nette (Shon) en logements collectifs et individuels. Le cabinet Saint-Georges lance un programme de 6 500 m2 de Shon, soit 75 logements en collectif. Ruggiéri a prévu la construction d'une centaine de maisons individuelles sur 5 ha. Dans une seconde phase, vers la fin de l'année, l'Opac et la Société languedocienne d'HLM doivent réaliser chacun un programme d'une cinquantaine de logements, Promologis quelque 40 logements sociaux individuels, et la société European Home une quarantaine de villas. Stim Bâtir (groupe Bouygues) lancera, pour sa part, une opération en deux volets : 5 400 m2 de Shon en logements individuels, ce qui correspond à une cinquantaine de villas, et 7 000 m2 de Shon en collectif, soit environ 80 logements.
Aujourd'hui, approximativement un tiers de la ZAC de Borderouge est déjà commercialisé. Un taux de remplissage qui ne devrait pas faiblir compte tenu de l'importance de la demande de la part d'opérateurs immobiliers désespérément à la recherche de foncier disponible dans Toulouse. « Il nous reste environ 150 ha à urbaniser sur la ville, au sud-est, au sud-ouest et sur la zone occupée par la Giatt [le ? ?] » explique Guy Hersant. L'armée transférera vers Montauban, d'ici à 2003, l'usine de pliage de parachutes qui occupe 11 ha à proximité du Zénith. La Ségécé, promoteur parisien de surfaces commerciales, serait intéressée par ce site où 1 500 à 2 000 logements pourraient être construits. Guy Hersant fait de l'urbanisation de cette rive gauche une priorité, « car elle a été négligée ». Il fait enfin sienne l'idée d'un transport en commun en site propre (TCSP) de contournement de la ville - pourquoi pas SNCF ? - qui se grefferait sur le métro, « la condition de la réussite d'un plan de déplacement urbain pour les déplacements dans une agglomération d'environ 1 million d'habitants d'ici à trente ans ».
DESSIN : L'arrivée du métro dans la ZAC (image de synthèse), coût : 100 millions de francs.
