Bouclée le 13 juillet, la concertation publique sur la section périurbaine du tram-train de Mulhouse aura permis aux acteurs du projet d'expliquer leurs ambitions, tant sur le plan de la technique ferroviaire que du concept d'aménagement. Observé à la loupe par l'ensemble des acteurs nationaux du transport public, le premier tram-train interconnecté de France affiche un objectif commercial à la hauteur des moyens mis en oeuvre : drainer 12 % des déplacements entre l'agglomération mulhousienne et la vallée de la Thur, contre 4 % pour l'actuel train express régional. Sur les 37 km de la ligne Mulhouse-Kruth, l'investissement de 68 millions d'euros (valeur 1999) comprend l'électrification, la ligne de jonction de 4 km entre la section urbaine et la section périurbaine, l'aménagement et la création de gares et de stations, la construction de points de croisement et la gestion automatisée des passages à niveau.
Les ambitions de la SNCF, dans ce dernier domaine, semblent s'apparenter à la quadrature du cercle : «Malgré la multiplication des trains, le temps total de fermeture quotidienne n'évoluera pas. Sans rogner sur nos obligations dans le domaine de la sécurité, nous obtiendrons ce résultat en maintenant l'ouverture des passages à niveau pendant l'arrêt des trains dans la gare voisine», annonce André-Pierre Boller, responsable du périurbain à la direction régionale de la SNCF.
L'attractivité de la desserte repose sur la cohérence des aménagements programmés par trois maîtrises d'ouvrage publiques qui convergent à chaque station : Réseau ferré de France pour les quais, la SNCF pour les gares et les abris de voyageurs, les structures intercommunales pour la gestion de l'intermodalité. «La SNCF s'évertuera à faire coïncider les besoins techniques d'évitement avec les aménagements liés à l'insertion urbaine», précise André-Pierre Boller. Pour atteindre cet objectif, l'exploitant pressenti a confié une étude à l'agence d'urbanisme de la région mulhousienne, au paysagiste Alfred Peter et au spécialiste des transports publics Roland Ribi et Associés.