Habitat Le cercle vertueux de l’écoquartier du Séqué !

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C’est bien connu, la pression immobilière génère son lot d’effets pervers. Hausse des prix, perte de qualité, diminution de la surface des logements… la côte basque n’y a pas échappé. Pour Pierre Lesbats, directeur du projet urbain de la Ville de Bayonne, « il est temps que les collectivités reprennent la main ». La crise leur en donne soudain l’occasion… « Notre objectif est de redonner du sens à l’offre », ajoute celui qui dessine le futur écoquartier de la ZAC du Séqué (11 ha), à 5 km de la gare de Bayonne. Pour optimiser ce programme de 660 logements collectifs (R 2 et R 3) dont 50 % seront mis en chantier dès 2010, le concessionnaire de la ZAC – la Société d’équipement des pays de l’Adour – travaille en partenariat avec un économiste, un conseil en environnement (Tribu), s’adosse à des structures innovantes en écoconstruction, tel le centre de ressources technologiques Nobatek implanté à Anglet.

Valeur d’usage optimisée

« Afin d’être le plus vertueux possible, nous avons lancé un appel à idées auprès de plusieurs architectes intéressés par la démarche filière sèche (ossature bois, structure métallique). » Dans le sens d’une valeur d’usage optimisée, l’Ecossais Duncan Lewis, le Bordelais Bernard Bühler, le Parisien Philippe Madec – qui travaille sur l’habitat modulaire –, l’agence L.A. (Biarritz), le cabinet espagnol Samazuzu Architeos, l’atelier Cité Architecture apportent leurs idées : séjour spacieux et ouvert, espace tri intégré, abri familial pour les vélos et les planches de surf, potager en serre privée, espace travail à domicile, jardins familiaux, aires de jeux… Et s’engagent sur une consommation d’énergie inférieure à 30 kWh/m².an, dont 15 kWh/m² pour le chauffage (eau chaude solaire, toiture végétalisée, free cooling nocturne…).

« A partir de ces différentes pistes, nous avons fait un tour de table des systèmes constructifs existants, performants et labellisés. Avec la volonté d’attirer des promoteurs-constructeurs à taille humaine, véritablement investis dans l’écoconstruction », précise Pierre Lesbats. Le programme sera réparti de la façon suivante : 31 % de logements en locatif et accession sociale, 19 % en coût maîtrisé, 50 % en accession libre. Objectif ? Ne pas dépasser un prix de vente de 2 400 euros le m2 sur la partie sociale du projet. Un défi pour l’architecte-médiateur qui va être choisi dans les semaines à venir. Sa mission ? Optimiser les coûts, fédérer les intervenants, assurer la cohérence du projet dans sa phase opérationnelle.

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