Grenoble La bande dessinée entre au couvent

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Les éditions Glénat, connues pour leurs bandes dessinées et leurs mangas, ont pris possession, au centre de Grenoble, de l'ancien couvent Sainte-Cécile et de sa chapelle, tous deux réhabilités, afin d'y établir leur siège social et leurs bureaux. Cet ensemble du XVII siècle, abandonné après avoir été utilisé par l'armée, puis comme dancing et théâtre, a été reconverti en un outil de travail par l'architecte Patrick Charra et Jacques Scrittori, architecte d'intérieur. Propriété de la Ville qui n'avait pas les moyens de le restaurer, le couvent a été cédé à son actuel propriétaire qui a souhaité y implanter aussi un restaurant, un lieu d'exposition dans l'ancienne chapelle, et des logements.

Le travail de réhabilitation, validé par l'architecte des bâtiments de France (ABF), a été conduit par étapes. Dans un premier temps, pour retrouver les volumes, les adjonctions postérieures au XVII siècle (doublages, faux plafonds, entresols, etc.) ont été purgées. L'opération la plus complexe a consisté en la démolition d'une dalle de béton formant plancher dans la nef de la chapelle. Une fois les volumes d'origine retrouvés, les architectes se sont attelés à préserver un maximum d'éléments anciens. Le parvis de la chapelle a été reconstruit et sa façade restituée. Les voûtes du cloître ont été remises à nu et le grand escalier en pierre de taille restauré. A l'étage, pour conserver les plafonds à la française, la technique des planchers connectés bois-béton a été mise en œuvre : coulage d'une fine chape de béton au-dessus de la structure existante et solidarisation mécanique par des connecteurs métalliques sertis dans les poutres principales. Les anciennes cellules ont été ouvertes pour former de vastes plateaux de bureaux. Les poutres y ont été étayées par des poteaux en acier habillés de bois. En prévention du risque sismique, un radier a été coulé au rez-de-chaussée de l'ensemble du couvent afin d'éviter une reprise des fondations.

L'opération la plus spectaculaire reste la transformation de la chapelle. Débarrassée de tout élément adventice, elle a retrouvé son volume d'origine. Une discrète verrière zénithale a toutefois été ménagée entre la chaire et la tribune, à l'emplacement d'une chapelle latérale tronquée au XIX siècle. La paroi principale a été traitée en bibliothèque-retable, constituant ainsi un grand mur de livres desservi par des coursives métalliques. -

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