Les chantiers du Grand Paris Express vont monter en régime. La Société du Grand Paris, maître d’ouvrage des 7 lignes du futur métro automatique, a en effet adopté le 22 mars son deuxième budget rectificatif pour 2018. Et il va directement intéresser les entreprises de BTP : il comprend en effet 6,4 milliards d’euros d’autorisations d’engagement et 2,92 Mds € en crédits de paiements. Un argent qui va notamment financer deux opérations dans l’année.
Il s’agit d’abord, pour la SGP, de notifier des marchés de systèmes et de sites de maintenance de la ligne 15 Sud, actuellement en construction. Mais aussi d’attribuer le second marché de travaux de génie civil de la ligne 16 (dit « lot 16-2 »), dans la foulée du premier lot, attribué le 20 février au groupement Eiffage-TSO et Razel-Bec, pour 1,84 Md €.
Livraison en 2024
Pour le 16-2 (11,1 km de tunnel environ entre Aulnay et Clichy-Montfermeil, 2 tunneliers envisagés, 4 gares souterraines), dont les offres ont déjà été remises par les entreprises (ce lot devait initialement être attribué en fin d’année 2017), la SGP doit, selon nos informations, lancer un nouveau tour, afin de réadapter le planning, le CCAP… La livraison « à horizon 2024 » (sans impératif de mise en service pour les JO de Paris, donc) demeure.
Quant à son montant, il devrait tourner aux alentours de 800 millions d’euros. Le vote du budget rectificatif de la SGP doit permettre de notifier ce lot à l’automne prochain.
Travaux sur le réseau francilien
Outre le Grand Paris Express, d’autres lignes de transport en commun vont profiter cette année du budget rectificatif de la SGP. Il comprend également une enveloppe destinée à des travaux sur le réseau francilien, notamment le prolongement de la ligne E du RER (dite Eole, dont la SGP assure plus de 40% du financement) et de la ligne 11 du métro.
La SGP avait déjà modifié son budget en février, pour pouvoir lancer la construction des prolongements de la ligne 14 au nord et au sud, ainsi que le lot 16-1, qui doit permettre la mise en service du métro automatique entre la future gare de Saint-Denis Pleyel et le centre de maintenance d'Aulnay, pour les jeux Olympiques de 2024. La flamme doit jaillir le 26 juillet à Paris.
