Le 1er décembre, les élus franciliens siégeant au conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP) ont refusé de voter les « premières autorisations budgétaires » pour 2018 qui s’établissent à 2,249 milliards d’euros. « C’est une grande première. Nous avons voulu tirer la sonnette d’alarme sur d’éventuels renoncements du gouvernement », a déclaré à l’AFP le président (PS) du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, fustigeant « les tergiversations et hésitations » de l’Etat. Sur les neuf collectivités représentées –région, Ville de Paris et les sept départements- seul le Val-de-Marne, présidé par Christian Favier, s’est abstenu. Mais ce budget a finalement été adopté, l’Etat, avec onze voix, disposant de la majorité.
« Aucune garantie pour la réalisation des lignes 17 et 18 »
« 99 millions d’euros sont inscrits pour les lignes 14 nord, 15 est, 16 et 17, soit 4,4% de ce budget, c’est bien maigre alors que trois de ces lignes sont censées être livrées en 2023-2024 pour les Jeux olympiques et paralympiques et la 15 est en 2025 », a ajouté Stéphane Troussel. De leur côté, les présidents (LR) des conseils départementaux franciliens (Essonne, Seine-et-Marne, Yvelines, Val-d’Oise et Hauts-de-Seine) ont fait savoir que « s’agissant d’un budget provisoire qui n’assure aucune garantie pour la réalisation des lignes 17 et 18 du métro du Grand Paris Express, cela serait un non-sens de donner leur accord à ce budget ». Ils attendent également que « l’Etat rende ses arbitrages définitifs pour la réalisation de toutes les lignes dans un calendrier précis ».
La SGP attend la feuille de route du gouvernement
Dans un communiqué, la SGP a précisé que les prévisions budgétaires pour 2018 correspondent aux dépenses prévisionnelles rattachées à des engagements déjà pris au cours de l’exercice 2017 ainsi qu’aux dépenses nécessaires à la poursuite de la maîtrise foncière et au fonctionnement de la SGP. Ce budget provisoire sera révisé début 2018, à l’occasion des décisions du gouvernement relatives à la feuille de route du Grand Paris.
Attendus en novembre, puis en décembre, les arbitrages du gouvernement sur le projet du Grand Paris Express pourraient finalement n’intervenir qu’en janvier 2018.