Le conseil régional du Grand Est a confirmé sa prise en gestion d'une partie du réseau routier national. Sa commission permanente du 22 septembre en a fixé l'échéance (le 1er janvier 2025) et l'ampleur : 524 km formés de huit portions d'autoroutes non concédées et de routes nationales, et représentant près de la moitié des 1 153 km potentiels. « Le périmètre retenu s'articule autour des deux axes structurants, la RN 4 (est-ouest) et l'A 31 (sud-nord) », commente Thibaud Philipps, vice-président aux transports de la région.
Le report d'un an par rapport à la date de transfert rendue possible par la loi 3DS doit permettre de s'accorder avec l'Etat sur sa compensation financière. Selon les règles de calcul établies par décrets, le montant ne pourra être inférieur à 36,2 M€. Mais, même rallongée, cette somme qui cumule frais de fonctionnement et d'investissement « sera loin de suffire à couvrir nos objectifs de maintien en état et d'amélioration du réseau », a vertit Thibaud Philipps, pour justifier la perspective d'une « éco- contribution » sur les poids lourds à l'horizon 2027.
1 Md € jusqu'en 2035. La région évalue en effet le besoin d'investissements à 1 Md € jusqu'en 2035. « La priorité ira à la réalisation du contournement de Saint-Dizier (Haute-Marne) et à l'achèvement de la mise à 2 x 2 voies de la RN 4 en Lorraine [7 km entre Saint-Georges et Gogney, NDLR] », annonce le vice-président.
Concernant l'A31, la collectivité interviendra sur l'axe existant en Lorraine. En revanche, elle ne prendra pas la maîtrise d'ouvrage du doublement au nord. Elle estime qu'il appartient à l'Etat d'aller au bout de ses études, puis de faire réaliser en concession les travaux de ce projet d'A 31 bis nord.