Le président du département de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, demande qu'une partie du plan de relance bénéficie aux départements. L'aménagement du territoire solidaire, c'est sa priorité : « Proximité, solidarité, services publics, nous sommes en première ligne, avec 20 000 habitants de plus par an sur notre territoire. » Aussi faut-il accompagner cet essor. « Cette hausse démographique représente un nouveau collège par an, soit 25 à 30 millions d'euros. Ce que nous avons anticipé avec le plan Collèges Ambition 2024, avec 13 nouveaux établissements prévus. » Le département poursuit en parallèle le programme Gironde Haut Méga qui doit connecter au haut débit tous les habitants : « A la fin d'année, 100 000 prises seront posées sur les 500 000 programmées, précise Jean-Luc Gleyze. Ces investissements de proximité se maintiennent malgré des recettes en baisse. Nous fléchons 32 millions d'euros vers les petites intercommunalités, dont nous sommes souvent le premier contributeur. Nos efforts portent sur des médiathèques, des équipements sportifs, les réseaux en territoire rural… Ces montants contribuent à corriger les déséquilibres avec la métropole. »
Réduire les « fractures territoriales ». Les investissements départementaux ont aussi pour but d'assurer l'accessibilité aux services publics. « Nous travaillons avec l'Etat et les collectivités pour implanter nos maisons de la solidarité, des centres routiers, des centres de jeunesse, au plus près des besoins, confirme Jean-Luc Gleyze. Le mouvement des Gilets jaunes a été l'expression directe de ces fractures territoriales. » Le département propose des réunions régulières aux présidents du conseil régional et de la métropole ainsi qu'au maire de Bordeaux. « Nous voulons mettre en cohérence nos périmètres d'intervention sur l'économie, les transports, les zones d'activités, insiste l'élu. Nous pouvons attirer des secteurs de pointe en dehors de la métropole, comme le prouve le LaserMégaJoule au Barp ou la présence d'Epsilon Composite. »