L'Agence de financement des infrastructures de France (Afitf) a annoncé avoir approuvé, le 27 février, un budget de 2,5 Mds€ pour 2019. Une enveloppe légèrement moins élevée que prévue à cause de la dégradation des radars routiers par les "gilets jaunes" qui a amputé ses recettes.
Auditionné par le Sénat et l'Assemblée nationale il y a quelques semaines, le président de l'Afitf, Christophe Béchu, avait dit craindre que son budget, initialement fixé à 2,6 Mds€, n'atteigne que 2,35 à 2,4Mds€. Quelque 500 millions d'euros devaient venir des radars routiers, dont plus de la moitié ont été mis hors service depuis le début du mouvement des "gilets jaunes". "Les moindres recettes issues des amendes radars, liées notamment aux fortes dégradations récentes de ces équipements, ont fait peser des risques importants sur la capacité à conclure un budget pour l'Afitf cette année", a indiqué l'Agence dans un communiqué.
Budget jugé "ambitieux, sincère et réaliste"
"Pour autant, le gouvernement a souhaité que les investissements dans les transports ne soient pas tributaires de cet aléa. Après un important travail mené ces dernières semaines, l'Etat est ainsi parvenu à conclure un budget pour l'Afitf ambitieux, sincère et réaliste, qui correspond à l'ambition qu'avait fixée le gouvernement", a-t-elle ajouté.
Même s'il est moins important que prévu, le budget 2019 est en augmentation de 10% par rapport au précédent et de 31% par rapport à la moyenne annuelle des années 2013-2017, a remarqué l'agence gouvernementale. Il "permettra d'assurer l'ensemble des investissements sur lesquels s'était engagé l'Etat pour cette année", a assuré l'Afitf, et de répondre à la priorité donnée à l'entretien des réseaux.
La veille du conseil d'administration, la ministre des Transports Elisabeth Borne avait assuré à l'AFP qu'elle "(maintiendrait) les trajectoires qui ont été annoncées" pour le financement des infrastructures.