Fin de l'éclairage nocturne des bâtiments : le Syndicat de l'éclairage salue la "lumirévolution" en marche

A l’heure du premier bilan, le Syndicat de l’éclairage se félicite des économies d’énergie produites par cet arrêté mais rappelle qu’il est dorénavant grand temps de s’attaquer au champ réel d’économie, c’est-à-dire les 90% de la consommation restants : l’éclairage en journée. Ce qu'il appelle la "lumirévolution".

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Campagne nationale pour l'extinction de l'éclairage nocturne des bâtiments non-résidentiels

Le ministère de l’Ecologie a publié jeudi 27 février le bilan, à mi-année, de la mise en œuvre de l’arrêté relatif aux éclairages nocturnes des bâtiments non résidentiels. Malgré des résultats que nous jugions "peu éblouissants" (lire notre article), le Syndicat de l'éclairage - organisation professionnelle qui regroupe les fabricants de lampes, de matériels d’éclairage pour l’intérieur et pour l’extérieur etc... - a salué dans un communiqué jeudi 6 mars ces premiers bilans.

"Même si certaines vitrines restent encore allumées toute la nuit, même si certaines façades de bâtiments (publics ou privés) sont sous le feu des projecteurs à 4 heures du matin, c’est l’ensemble de la société qui prend peu à peu conscience que l’éclairage n’est pas un détail banal", se félicite le Syndicat, qui voit là une "« lumirévolution » en marche"

Traiter les 90% de consommation restants

Mais, prévient le syndicat, il faut maintenant traiter "la partie immergée de l’iceberg, c’est-à-dire les 90 % restants de la consommation des installations d’éclairage": l'éclairage de jour. Eclairage public, éclairages de bureaux, de salles de classes, de commerces, d’hôpitaux, d’ateliers… Il y a là un gisement d’économies d’énergie peu exploité, "alors qu’il existe des systèmes simples (LED et commande numérique notamment), performants et éprouvés qui savent réguler la lumière en fonction de la présence et de la lumière naturelle, et offrir immédiatement des économies" note le Syndicat de l'éclairage.

"Pourtant, tous ces espaces non-résidentiels ne font l’objet à ce jour d’aucun encadrement quant à leurs installations existantes, et dont l’urgence de leur rénovation est chaque fois négligée, au profit des seuls logements", regrette le Syndicat. Qui affirme avoir pourtant attiré "à plusieurs reprises" l’attention du gouvernement sur ce gisement ; "en vain".

Les pofessionnels lui demandent donc à nouveau "de saisir l’opportunité offerte par le texte sur la transition énergétique pour prendre les dispositions nécessaires : encourager la rénovation des installations d’éclairage existantes ; dans l’éclairage public certes, mais surtout dans l’éclairage intérieur. La consommation d’énergie des bâtiments tertiaires publics et privés représente à elle seule 37% de la consommation, soit deux fois plus que celle des logements. Faisons de l’efficacité énergétique une priorité économique, environnementale et sociale. L’énergie électrique la moins chère est celle que l’on ne consomme pas."

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