Le chantier du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (CNM) entrera dans une phase active fin 2013, pour une mise en service fin 2017. Le projet porte sur la construction de 60 km de ligne à grande vitesse mixte entre Manduel (Gard) et Lattes (Hérault), auxquels s’ajouteront 20 km de raccordements. Il implique la réalisation de 152 ouvrages d’art. « Les travaux débuteront partout, explique Thierry Parizot, directeur général du groupement Oc’Via, maître d’ouvrage. Les facilités de liaison, grâce à la proximité de l’autoroute A9, ont rendu inutile un découpage géographique du chantier. » La future ligne, qui traversera des plaines inondables, aura pour particularité d’être presque entièrement en remblai. Sa construction nécessitera l’apport de 3,5 millions de m de matériaux et imposera la réalisation de sept viaducs. Les trois plus longs, percés par de nombreux ouvrages de décharge, enjamberont respectivement le Lez (600 m), le Vidourle (1 070 m) et le Vistre (320 m).
Deux secteurs délicats
Deux secteurs seront délicats à traiter en termes d’organisation de chantier. L’un au sud de Montpellier, où les travaux interviendront dans un milieu urbain et devront être corrélés avec le déplacement de l’autoroute A9. L’autre à Manduel, où la ligne passera en tranchée sous le réseau ferroviaire existant. 20 % des travaux (300 millions d’euros sur 1,5 milliard) seront confiés à des PME. Les premiers appels d’offres seront lancés cet été. « Le défi sera de dimensionner intelligemment les marchés pour que les entreprises locales puissent répondre », note Thierry Parizot. Deux chantiers ont déjà été engagés dans le Gard. Le premier à Générac, pour aménager la base de vie d’Oc’Via, où 300 personnes s’installeront à partir de fin avril. Le deuxième à Garons, pour réaliser le passage en siphon du canal d’irrigation de Campagne, qu’enjambera la future ligne.