Aujourd'hui nombreux sont les fabricants qui développent des produits répondant à cette problématique. KP1 n'échappe pas à la règle. Pendant les deux années de crise, 2009 et 2010 où il a vu son chiffre d'affaires décrocher de 100 millions d'euros (CA 2008 : 365 millions d'€, CA 2009 : 267, CA 2010 : 266, CA 2011 : environ 297), l'industriel a profité du ralentissement de l'activité pour préparer le lancement de nouveaux systèmes qui répondent aux exigences du label BBC et surtout à celles de la RT 2012.
Dans la construction de logements collectifs, le traitement des ponts thermiques sera obligatoire avec la RT 2012. Partant de là, les équipes de R&D ont travaillé sur une nouvelle façon d'envisager la construction de logements collectifs. Résultat : il faut intégrer les contraintes thermiques et mécaniques dès la conception du bâtiment afin de respecter les différentes réglementations à un coût de construction maîtrisé.
C'est ainsi que KP1 développe le système constructif KP+ ; une solution qui prône les façades non porteuses et qui consiste à jouer sur le sens de portée des planchers en intégrant toutes les contraintes (architecturales, mécaniques, thermiques, économiques et financières). « Il faut agir sur la structure du bâtiment, notamment sur les planchers, afin de rendre le traitement des ponts thermiques plus simples et plus efficace. Et utiliser les différentes techniques d'isolation là où elles sont le plus pertinentes », explique Bart Deman, nommé directeur général de KP1 en septembre dernier.
Suppression de nombreux murs porteurs
Dans un système constructif traditionnel, le sens de portée des planchers engendre des contraintes sur le traitement des ponts thermiques. La façade étant porteuse, il est en effet nécessaire de traiter le pont thermique sur toute la longueur du bâtiment. Les balcons et les ouvertures constituent, quant à eux, des points sensibles à traiter, qui augmentent le coût de l'isolation.
A l'inverse, le système KP+ change le sens de portée des planchers. Au lieu d'être appuyés sur la façade, comme dans les systèmes classiques, les planchers du système KP+ s'appuient sur les pignons. Pour isoler la façade qui n'est plus porteuse, un simple isolant sans rôle mécanique peut donc être utilisé. Sur les pignons porteurs, une isolation thermique par l'extérieur peut venir, par exemple, compléter le dispositif thermique en assurant un traitement économique des ponts thermiques. Par ailleurs en supprimant le nombre de murs porteurs, il permet de réaliser des économies financières et des gains sur les fondations et les sous-sols, tout en générant des délais réduits d'exécution du gros œuvre (gain estimé à 20%)
Cette solution comprend une prédalle précontrainte, un nouvel isolant thermique et acoustique spécialement conçu, l'Isotone et des prémurs, utilisés pour accélérer l'exécution des murs, notamment pour les croisements de voile comme dans les cages d'ascenseurs.
Des gains significatifs
Une étude pluridisciplinaire réunissant les domaines architecturaux, thermiques, mécaniques, méthodes chantier, économiques et financières a permis d'établir les gains produits par le système. Ce dernier promet une économie minimale de 80 000 € en moyenne pour un logement collectif de 25 logements, soit une économie de 45 à 80 €/m2 sur le clos-couvert, par rapport à une solution traditionnelle.
