Ce thème a fait l'objet d'un premier examen lundi et mardi par un Conseil informel énergie, en vue de l'élaboration par la Commission d'un rapport qui sera présenté au Conseil énergie du 2 décembre. Les difficultés rencontrées par les consommateurs en matière de facturation, de choix de fournisseurs ou encore la capacité à faire appel à un médiateur indépendant sont monnaie courante en Europe.
Prenant la parole lundi au cours de ce Conseil, Monique Goyens, directeur général du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC) -- organisation qui compte parmi ses membres les associations UFC-Que Choisir, la CLCV, etc. --, a déclaré qu'il était "consternant de constater, qu'après la libéralisation des marchés de l'énergie, beaucoup de fournisseurs, au lieu de s'en tenir aux règles d'un marché vraiment compétitif, profitent de la libéralisation pour s'engager dans des pratiques commerciales plus agressives telles que le démarchage à domicile ou par téléphoner pour extirper une signature de contrat". Tout en reconnaissant un «pas en avant" grâce à l'adoption de règlements et lignes directrices sur la comparaison des prix, l'accès à l'information, les pratiques de facturation et le changement de fournisseurs d'énergie, M. Goyens a estimé que "ces règles doivent maintenant être concrétisées et leur mise en oeuvre strictement contrôlée". Moyen de lutte contre la précarité, l'efficacité énergétique a également fait l'objet de discussion lors du Conseil. Le chantier de la révision du plan d'action a été lancé. Pour Günther Oettinger, commissaire européen à l'Energie, il s'agit de savoir s'il est possible de rendre contraignant l'objectif fixé en 2007. Mais aussi de le préciser : la baisse de 20% en 2020 est-elle à prendre en compte par rapport à une année de référence ou par rapport aux projections de la consommation énergétique pour 2020 ? De quoi nourrir nombre de débats...