Eradiquer la lampe à mercure du trottoir des petites communes

Passé inaperçu lors de l'annonce des propositions issues de la table ronde sur la performance énergétique, un nouveau dispositif visant à rénover l'éclairage public de l'ensemble des villages et petites villes a de grandes chances d'être prochainement mis en place.

Image d'illustration de l'article
Lampadaire sphèrique à mercure dont la majorité du rayonnement lumineux n' éclaire pas la voie publique

La cible: la lampe sphérique à mercure implantée sur nos trottoirs. L'arme: le fond revolving. Le plan d'action de Bruno Laffite, expert éclairage à l'Ademe, consiste à encourager les communes de moins de 10 000 habitants – représentant la moitié de la population française et où le prix du kWh est plus élevé que dans les grandes villes - à remplacer leurs équipements d'éclairage par des lampes à sodium et à iodures métalliques, ainsi qu'à renouveler les armoires électriques vétustes.

Une mesure consensuelle

Pensée il y a plus d'un an, l'idée vient d'être présentée, à l'issue de la table ronde sur l'efficacité énergétique, comme la proposition la plus consensuelle du groupe de travail sur « le rôle moteur et l'exemplarité de l'Etat en matière d'efficacité énergétique ».  Après avoir tenté de l'introduire, en vain, au sein de différentes actions gouvernementales, emportées par les aléas de la politique,  Bruno Laffite semble enfin voir son idée se concrétiser." En ces temps de rigueur où l'on cherche de la croissance", ce dernier a peaufiné sa mesure pour qu'elle ne coûte rien à l'Etat.

Un dispositif qui lève le frein à l'investissement

Le principe est simple : un fonds revolving de 105 millions d'euros est mis en place afin de permettre à l'Etat d'offrir une avance remboursable aux communes, dont la somme s'élèverait à hauteur de 30 % du montant de l'opération.  Le frein à l'investissement, souligne Bruno Laffite,  est ainsi levé pour la commune qui, en prélevant sur ses économies d'exploitation réalisées sur le poste éclairage, est à même de rembourser l'Etat en cinq ans.

Les villes et villages devront tout de même trouver les 70 % restants. L'expert de l'Ademe, compte, dans le bilan comptable de son dispositif, sur d'autres subventions pouvant notamment venir des conseils généraux.

Investissement
60 000 €
Avance remboursable de l' Etat
18 000 €
Autres subventions
18 000 €
Economies annuelles5500 € (dont 3850 sont reversésà l'Etat)
Temps de retour pour la ville/ pour l'Etat
8 ans / 5 ans

Exemple pour une commune de moins de 2000 habitants

La mesure est soutenue par la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies et le Syndicat des Entreprises de Génie Electrique. Elle ne nécessitera pas de traduction législative. Une fois le garant du fond identifié, le dispositif pourrait immédiatement être mis en place. Cela laisse penser à Bruno Laffite que sa mesure pourrait être effective dès début 2012.

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